Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, a annoncé ce mardi 3 juin 2025, devant la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines, de l’environnement et du développement durable à la Chambre des représentants, que le Programme national de gestion des déchets ménagers, mis en œuvre entre 2008 et 2022, a permis des avancées notables.
Ce programme a notamment permis d’atteindre un taux de collecte de 96 %, la réhabilitation de 67 décharges sauvages, ainsi que l’élaboration de 53 plans directeurs, pour un investissement global de 21 milliards de dirhams, dont 3,1 milliards apportés par le secteur du développement durable.
La ministre a présenté la nouvelle stratégie nationale de gestion des déchets pour la période 2023-2034, axée sur la réduction de l’enfouissement, la promotion du recyclage et la valorisation énergétique. Elle a mis en avant une convention signée avec le secteur du ciment pour transformer certains déchets en combustible alternatif (RDF), s’inscrivant ainsi dans une logique d’économie circulaire intégrée et efficiente, soutenue par un programme d’investissement ambitieux dépassant les 21 milliards de dirhams, avec un appui technique de la Banque mondiale.
Concernant l’importation de déchets recyclables et valorisables, Mme Benali a précisé que cette opération est strictement encadrée par la loi n° 28.00 relative à la gestion des déchets. Elle est soumise à des exigences réglementaires rigoureuses, telles que la notification préalable, la contractualisation, les garanties financières, les analyses techniques, et les autorisations administratives.
Elle a également révélé que 136 autorisations ont été délivrées entre 2021 et 2025, dont 111 concernent l’importation de pneus usagés, et 25 portent sur d’autres composants tels que le plastique et le textile.
La ministre a insisté sur le fait que la mise en œuvre de cette stratégie ne relève pas d’une action sectorielle isolée, mais constitue un chantier national structurant, nécessitant une synergie institutionnelle et une mobilisation collective. Elle a enfin souligné que le Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI – que Dieu L’assiste –, continue d’affirmer son leadership régional et international en matière de développement durable, en s’engageant résolument sur la voie de la transition écologique et de la lutte contre les changements climatiques.