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Le Syndicat de l’éducation dénonce le retard des indemnités de correction des examens

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Le Syndicat démocratique de l’éducation et de la formation a exprimé son vif mécontentement face à la persistance du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement préscolaire et des Sports dans ce qu’il qualifie de « politique de tergiversation et de mépris » à l’égard des droits financiers d’une large frange des enseignantes et enseignants, en particulier le non-versement des indemnités relatives à la correction des copies des examens certificatifs de l’année écoulée.

Dans un communiqué officiel, le syndicat a souligné que ce retard constitue une violation flagrante du principe fondamental du “salaire en contrepartie du travail”, pilier constitutionnel régissant les rapports professionnels entre l’administration et ses agents. Il affirme qu’un tel comportement nuit gravement à la crédibilité du processus éducatif et érode la confiance des acteurs pédagogiques dans le système.

À ce titre, le syndicat exprime sa plus ferme réprobation quant à la privation des enseignants chargés de la surveillance et de la correction, de leurs droits financiers légitimes, pointant la pleine responsabilité du ministère sur le plan juridique et administratif pour ce retard jugé « injustifié ».

Le communiqué appelle à un versement immédiat et intégral de ces indemnités, tout en exigeant l’inclusion de l’ensemble des intervenants dans le processus – des membres des commissions de rédaction aux signataires des procès-verbaux. Il insiste également sur la nécessité d’une révision globale du système des indemnités pédagogiques, dans une optique d’équité et de justice entre tous les acteurs du secteur.

Le syndicat avertit que le maintien de cette situation compromettrait l’avenir des échéances nationales et affaiblirait l’engagement professionnel des enseignants.

Il rappelle que les enseignants-correcteurs se sont investis avec sérieux et responsabilité dans la réussite des examens de l’année précédente, en respectant rigoureusement les circulaires organisationnelles et en signant les procès-verbaux officiels, mais se retrouvent aujourd’hui confrontés à une véritable injustice du fait du non-versement de leurs dus.

Le syndicat dénonce par ailleurs les écarts manifestes entre les indemnités, jugées dérisoires, versées aux enseignants correcteurs, et les montants généreux accordés à certains responsables administratifs et centraux pour des missions de supervision ponctuelles, un déséquilibre révélateur d’une logique inégalitaire et d’un favoritisme institutionnalisé.

En outre, le Syndicat démocratique de l’éducation et de la formation – membre de la Fédération des syndicats démocratiques – affirme que la persistance de telles pratiques contredit les discours officiels sur la réforme de l’éducation, notamment les principes proclamés par la loi-cadre 51.17 sur la centralité de la ressource humaine. Il met en garde contre les répercussions de cette injustice sur la qualité des performances futures, la crédibilité des échéances nationales, et l’implication professionnelle des enseignants à moyen terme.

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