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LE REMANIEMENT GOUVERNEMENTAL : un constat qui ne dépend ni des réseaux sociaux ni des masses médias

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Au Maroc, Le remaniement gouvernemental s’impose de lui-même vu la conjoncture actuelle et les polémiques suscitées par certains ministres dont le ministre de la justice Abdellatif Ouahbi.

Certes, de nouvelles nominations sont attendues mais la décision revient aux instances concernées désignées par  l’article 47 de la Constitution 2011 et qui stipule : « le Roi a le plein pouvoir de destituer/nommer un ou plusieurs membres du gouvernement après une concertation avec le chef du gouvernement qui lui soumet une liste de la démission d’un ou plusieurs membres du gouvernement. »

Compte tenu donc de cette close, Le remaniement du gouvernement est une opération politique complexe qui prend en considération les compétences des ministres selon des secteurs qu’ils doivent gérer ainsi que leur apport au niveau de la gouvernance des programmes stratégiques, objet de la feuille de route du gouvernement. Autre condition pour un tel remaniement réside dans la continuité des projets déjà lancés à savoir la régionalisation avancée ainsi que le projet du nouveau modèle de développement économique et social.

A noter également que Le remaniement peut prendre du temps afin de trouver les personnes adéquates au niveau des partis politiques afin de leur confier les postes des ministres dont le rendement ne fut pas au niveau des attentes de leurs partis et dont l’impact fut une revendication populaire d’une part et partisane d’une autre de leur destitution immédiate véhiculée par les réseaux sociaux et quelques sites électroniques.

Dès lors, la destitution et la nomination de nouveaux membres ne peut se faire sous une pression populaire ou médiatique et pire encore à causes de différends entre les partis au sein du gouvernement mais d’une décision prise par les membres eux-mêmes. A cet effet, les membres désirant démissionner doivent présenter leur démission et exemption au chef du gouvernement qui les transmet au Roi en attendant de trouver les compétences qui peuvent assumer les postes en question.

Enfin, il reste à appeler que le Maroc, en dépit d’une conjoncture difficile marquée par les lourdes conséquences du Covid-19, la sécheresse due au changement climatique et son impact sur les sources hydriques, la crise énergétique causée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et autres impératifs, a pu réaliser des exploits importants tant au niveau diplomatique, économique et social.

Ces réalisations fructueuses ont donné au nouveau gouvernement d’Aziz Akhenouch, après un an et demi de sa nomination, une certaine confiance et un privilège si bien à l’échelle nationale  qu’internationale malgré le faible rendement de certains ministres qui n’ont pas pu suivre les challenges qui attendent le pays.

Mohamed Laghouizi
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