En harmonie avec les orientations royales nobles visant à consolider les principes de transparence, d’intégrité et à renforcer la lutte contre la criminalité organisée, la capitale Rabat a accueilli, ce lundi 16 juin 2025 au matin, l’ouverture des travaux de l’atelier régional sur le thème « Suivi, saisie et confiscation des avoirs criminels ». Cet événement, qui s’étend sur trois jours, réunit des représentants d’organisations internationales ainsi que des instances nationales et régionales.
Dans son allocution d’ouverture, le Procureur général, Hicham Balaoui, a souligné que l’organisation de cet atelier traduit l’importance croissante accordée à la question du suivi, du gel et de la confiscation des avoirs criminels. Il a précisé que ce sujet constitue désormais une pierre angulaire dans les efforts déployés pour lutter contre la criminalité transnationale, la corruption, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, en raison des menaces réelles qu’il fait peser sur la stabilité financière et sociale des États.
Le Procureur général a affirmé que la politique pénale au Maroc repose sur les principes de continuité et de durabilité, visant à adapter le dispositif national aux standards internationaux pertinents. Ces efforts ont notamment permis au Maroc de sortir du régime de surveillance renforcée du Groupe d’action financière (GAFI) en 2023, ainsi que d’achever l’alignement de son cadre législatif sur les recommandations internationales en 2024, particulièrement en ce qui concerne la recommandation 38 relative à l’entraide judiciaire internationale.
Balaoui a ajouté que le ministère public a émis une circulaire invitant les parquets à activer la coopération judiciaire internationale en matière de confiscation des avoirs criminels, à répondre promptement aux demandes étrangères de saisie, de gel et d’échange d’informations sur les bénéficiaires effectifs.
Il a expliqué que le suivi des avoirs n’est plus une simple démarche juridique, mais un élément stratégique dans l’évaluation de l’efficacité des forces de l’ordre. Il a appelé à renforcer la coordination entre les différents organes nationaux et à élargir la coopération internationale, formelle comme informelle, notamment face aux défis posés par les technologies financières modernes et les crypto-monnaies.
Hicham Bellawy a mis en avant l’engagement fort du Maroc dans les initiatives internationales, telles que le réseau régional de récupération des avoirs pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient (MENA-ARIN), le projet pilote de bulletin d’information argenté lancé par Interpol, ainsi que la coopération avec le Conseil de l’Europe et l’Union africaine via des programmes opérationnels visant le renforcement des capacités et le partage d’expériences.
Il a confirmé que les parquets poursuivent leurs efforts pour appliquer les lois relatives au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme, et pour ouvrir des enquêtes financières parallèles aux enquêtes pénales, en se concentrant notamment sur les infractions générant des revenus suspects tels que le trafic de drogue et la cybercriminalité. Il a insisté sur la nécessité d’accélérer les enquêtes, d’améliorer la qualité des dossiers et de réduire les délais de jugement.
En outre, le Procureur général a conclu en invitant à faire de cet atelier une plateforme d’échange de visions et d’expériences sur les meilleures pratiques pour le suivi et la confiscation des avoirs criminels, contribuant ainsi à tarir les sources de la criminalité et à protéger la sécurité et la stabilité de la société.