Les protestations des enseignants ont dominé le conseil des ministres ce mercredi, le porte-parole du gouvernement annonçant la formation d’une commission « immédiatement prête à recevoir les syndicats et les organisations qui souhaitent engager un dialogue ».
Mustapha Baitas, ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, a déclaré que « le sujet des rencontres prévues avec les hommes et les femmes de l’éducation a été discuté en profondeur par les différents membres du gouvernement ».
Baitas a ajouté, en répondant aux questions des journalistes, que « la discussion a couvert tous les aspects sérieux, responsables et attentifs que le sujet requiert, et le gouvernement a tenu depuis le premier jour à maintenir le dialogue ouvert avec les différentes organisations et syndicats ».
Il a rappelé que « le chef du gouvernement a désigné une commission composée du ministre du secteur concerné, du ministre chargé du budget et du ministre chargé du travail, prête à dialoguer rapidement dès que les syndicats et les organismes intéressés en manifesteront la volonté », selon ses termes.
Baitas a souligné que « le gouvernement est prêt au dialogue, à l’écoute et à la concertation sur les questions qui suscitent des inquiétudes chez les enseignants, à dissiper ces inquiétudes pour améliorer le texte (le système de base) et à trouver un terrain d’entente entre le gouvernement et les hommes et les femmes de l’éducation pour résoudre les problèmes posés et assurer le retour des élèves dans les salles de classe ».
Ceci intervient alors que les grèves des enseignants se poursuivent pour la quatrième semaine consécutive, les appels au retrait du système de base étant la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Depuis le retour des dernières vacances scolaires, il ne s’est pas passé une semaine sans que les enseignants ne fassent grève et ne manifestent.
Les parents d’élèves dénoncent cette situation, estimant que les vraies victimes de cette tourmente sont les élèves des écoles publiques, ce qui remet en cause le principe de l’égalité des chances.
Malgré les excuses de Chakib Benmoussa, ministre de l’Education nationale, pour ses déclarations remettant en cause la bonne compréhension des enseignants du système de base, ces derniers estiment que ces excuses ne sont pas suffisantes pour reprendre le chemin des classes, étant donné qu’aucune intention positive n’a été exprimée pour résoudre les protestations.






