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Le PJD critique le programme gouvernemental de reconstitution du cheptel national et demande plus de transparence et de ciblage

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Dans un communiqué publié ce samedi 14 juin 2025, le Secrétariat général du Parti de la justice et du développement (PJD) a exprimé ses vives réserves quant au programme de reconstitution du cheptel national annoncé par le gouvernement, estimant qu’il est « loin d’être à la hauteur d’une contribution efficace » en faveur des éleveurs.

Le parti a souligné que ce programme, d’un montant global de 6,2 milliards de dirhams répartis sur deux campagnes, mêle soutien direct et annulation de dettes existantes, sans pour autant répondre réellement aux besoins du secteur ni assurer un appui substantiel aux éleveurs.

Le PJD a appelé l’exécutif à garantir la transparence dans la distribution des aides publiques, avec un ciblage spécifique des petits et moyens éleveurs, tout en évitant les erreurs passées ayant entaché le dispositif de soutien à l’importation de bétail. À ce propos, le parti a dénoncé les dérives ayant permis à des « opérateurs opportunistes » de profiter du système en créant de nouvelles sociétés ou en redirigeant l’objet d’entreprises existantes — souvent étrangères au secteur — uniquement pour bénéficier d’exonérations fiscales et douanières, ainsi que d’aides financières publiques, au détriment des véritables professionnels et de la sécurité alimentaire nationale.

Dans un autre volet, le PJD a fustigé l’absence de la gouvernance gouvernementale dans la régulation des marchés, dénonçant son incapacité à lutter contre la fraude, la spéculation et les pratiques de monopole. Le communiqué s’est également insurgé contre les tentatives de certains acteurs de faire porter aux citoyens la responsabilité de l’échec gouvernemental, notamment durant la période de l’Aïd al-Adha, marquée cette année par l’annulation de nombreux sacrifices, affectant ainsi l’ambiance festive traditionnelle.

Par ailleurs, le parti a tiré la sonnette d’alarme concernant l’aggravation de la dette publique, qu’elle soit intérieure ou extérieure. Il a critiqué le recours massif et sans précédent du gouvernement à l’emprunt, alors même que ses recettes fiscales connaissent une croissance exceptionnelle, en plus des revenus considérables générés par la cession d’importants actifs et biens immobiliers publics.

En outre, le PJD a averti des conséquences économiques, sociales et politiques graves d’une politique budgétaire fondée sur une dépense non maîtrisée, soulignant la nécessité de rationaliser les ressources — fiscales et exceptionnelles — pour mieux préparer le pays aux incertitudes économiques, financières et fiscales futures, plutôt que de creuser le déficit budgétaire et d’alourdir l’endettement.

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