Le Parlement français a adopté, il y a peu, la résiliation de l’accord franco-algérien de 1968, qui accordait aux ressortissants algériens des avantages spécifiques en matière d’immigration, de travail et de séjour en France.
La proposition de résolution, présentée par le Rassemblement national (RN), visait à « dénoncer » l’accord bilatéral de 1968, lequel régissait depuis plus d’un demi-siècle les conditions d’entrée et de résidence des Algériens en France. Le texte a été adopté d’une très courte majorité — 185 voix contre 184 — grâce au soutien des députés des Républicains (LR) et du parti Horizons, tandis que les partis de gauche, la majorité présidentielle et le gouvernement s’y sont fermement opposés.
Cet accord, signé dans la continuité des Accords d’Évian de 1962 qui mirent fin à la guerre d’Algérie, a longtemps constitué un pilier des relations migratoires franco-algériennes. Son abrogation marque un tournant majeur dans la politique migratoire française et dans la gestion historique du dossier algérien.
Marine Le Pen, cheffe du groupe parlementaire du Rassemblement national, s’est félicitée d’un « événement historique » pour son parti, soulignant qu’il s’agit du premier texte adopté au Parlement à l’initiative du RN, malgré l’opposition du gouvernement et des forces politiques proches du président Emmanuel Macron.
Cette décision suscite déjà une vive controverse en France, où elle ravive le débat sur les relations franco-algériennes et sur le statut des ressortissants algériens établis en France depuis plusieurs décennies.
Des observateurs estiment que ce vote pourrait avoir des répercussions profondes sur les politiques d’immigration, de séjour et de travail applicables à la communauté algérienne en France, l’une des plus importantes diasporas du pays.






