À l’occasion de la quinzième édition du Salon régional du Chèvre à Chefchaouen, les organisateurs se sont retrouvés dans une situation pour le moins délicate : une présence quasi symbolique du principal invité… le cheptel caprin.
Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Ahmed El Bouari, a ainsi inauguré un événement censé mettre à l’honneur l’élevage caprin, mais qui s’est distingué par une rareté flagrante des bêtes. Les quelques chèvres exposées ont dû être acheminées depuis des régions éloignées, faute de participants locaux.
Selon des visiteurs et professionnels du secteur, le salon n’a pas su mobiliser les coopératives, exposants et éleveurs de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, pourtant cœur du territoire concerné. Un déficit d’adhésion qui a contraint les organisateurs à faire appel à des troupeaux issus d’autres régions du Royaume.
Ce désintérêt apparent trouve sa source dans un constat plus préoccupant : la baisse significative du cheptel caprin national, frappé de plein fouet par la sécheresse et un manque d’accompagnement structurel de la part du ministère en charge. Une conjoncture qui invite à repenser en profondeur les politiques de soutien à cette filière en souffrance.
