Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a déclaré qu’il fallait punir toute personne qui épouse une fille de moins de 18 ans en l’emprisonnant, considérant cela comme un acte de viol, et niant que les mineures aient une opinion, un choix ou une volonté dans de telles pratiques.
Ouahbi a ajouté que le mariage des mineures était une tragédie dans ce pays et devrait être arrêté grâce à la coopération, mais cela ne se fera pas par des discours, mais par la loi, soulignant la nécessité de criminaliser cette pratique ».
Cela vient en réponse du ministre de la Justice à une question posée par le parti istiqlalien de l’unité et de l’égalitarisme, sur les mesures que le gouvernement envisage de prendre pour mettre fin au mariage des mineures, lors d’une séance de questions-réponses au Conseil des conseillers, hier mardi.
Le responsable ministériel estime que ceux qui s’opposent à cette proposition devraient se demander s’ils accepteraient de marier leurs filles de moins de 18 ans, pendant que d’autres hésitent à aller à l’école pour assurer un avenir stable et confortable.
Il considère avoir une conviction absolue sur le mariage des mineures, selon laquelle toutes les filles de moins de 18 ans devraient aller à l’école et ne devraient pas travailler pour une personne spécifique, cuisiner pour elle ou la satisfaire, ajoutant que « ceux qui veulent dire autre chose peuvent parler ».
Ouahbi s’est opposé à ce qu’il considère comme une justification courante chez les villageois, affirmant que le mariage des mineures vise à les protéger, insistant sur le fait que l’éducation des filles rurales les protégera financièrement.
Il a averti qu’en 2017, 26 298 mineures ont été mariées, ce nombre a diminué en 2020 à 12 600 en raison de la pandémie de coronavirus, avant d’augmenter à nouveau en 2021, atteignant 19 000.
