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Le Maroc prévoit des mesures suite à l’usurpation du caftan par l’Algérie

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Le Maroc réagit vivement à l’inclusion d’une photo de caftan marocain dans le dossier algérien sur l’inscription de la « gandoura et la melehfa » à l’UNESCO. Le pays dénonce ce qu’il considère comme un nouvel acte de récupération culturelle et refuse de laisser passer cette appropriation indue.

Le ministère de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication a déclaré qu’en cas de confirmation de l’inclusion dissimulée du caftan marocain dans le dossier algérien de la gandoura et la melehfa, des mesures appropriées seraient prises. Le H24 souligne que le Maroc travaillait sur l’élaboration de son propre dossier concernant le caftan, sans préciser la date précise de cette initiative. La délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO sera également impliquée dans les actions prises en réponse à cette situation.

Les révélations de « Radio Fanida », un compte Twitter spécialisé dans le patrimoine culturel marocain suivi par plus de 3 600 abonnés, ont suscité une large résonance sur les réseaux sociaux. Cette nouvelle usurpation a engendré une vive réaction de la part des utilisateurs qui expriment leur mécontentement et leur soutien envers la préservation du patrimoine culturel marocain. La controverse continue de se propager en ligne, attirant l’attention sur cette affaire et mettant en lumière l’importance de la protection et de la valorisation des traditions culturelles.

Radio Fanida, profondément scandalisé par cette affaire, souligne avec indignation que cette confusion flagrante remet en question le professionnalisme et les compétences des représentants responsables du dossier. Le compte se demande comment il est possible de ne pas faire la distinction entre une gandoura et un caftan, étant donné qu’il s’agit de deux éléments vestimentaires clairement distincts. Cette erreur soulève des interrogations légitimes quant à la rigueur et à l’exactitude dans le traitement des éléments culturels dans le cadre de la candidature à l’UNESCO.

Les administrateurs dudit compte ont également appelé les responsables marocains à prendre « les mesures nécessaires pour rectifier cette situation et à faire en sorte que le dossier de l’Algérie reflète fidèlement la richesse de son propre patrimoine vestimentaire, sans falsification ni confusion avec celui d’autres nations ».

Et de poursuivre que le caftan en question, ainsi que le brocard de Fès, « sont déjà inscrits à l’ICESCO au nom du Maroc depuis 2022, faisant valoir que ladite organisation « reconnaît donc la légitimité de ce patrimoine vestimentaire marocain ».

Rappelons, à cet égard, que 26 éléments ont été inscrits en juillet 2022 dans la liste du patrimoine matériel et immatériel marocain de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la Culture (ICESCO).

S’agissant du caftan Ntaa, les spécialistes en la matière expliquent que son appellation fait référence à sa broderie au fil d’or nommé « Tarz el Ntâa ».

Cette technique, explique « Protection du patrimoine marocain », une page facebook experte en la matière, était l’œuvre des talentueux brodeurs juifs et musulmans de Fès. « Les broderies sur velours se caractérisent par des motifs floraux et ornementations de paons, oiseau symbole de noblesse et de royauté qu’on retrouve également sur les bijoux traditionnels marocains », détaille-t-on.

Ce caftan traditionnel est toujours porté par la mariée lors de la cérémonie du henné qui précède la célébration des noces, apprend-on.

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