Le Maroc s’est positionné à la 78e place dans le Global Future Skills Index sur un total de 81 pays évalués. Avec un score global de 30,5 points, le Maroc affiche une performance nettement inférieure à la moyenne mondiale fixée à 50 points.
Le rapport international, récemment publié par l’organisation Quacquarelli Symonds, met en lumière de profondes disparités entre le système éducatif marocain et les exigences du marché du travail. Ces lacunes se traduisent par une incapacité des diplômés des établissements nationaux à s’intégrer dans le marché de l’emploi, contribuant ainsi à une hausse significative du taux de chômage à chaque nouvelle promotion.
Le Maroc figure également parmi les pays confrontés à un déséquilibre entre le développement technologique et l’adaptation de la main-d’œuvre nationale à ces avancées. Le rapport souligne que, bien que le Royaume ait enregistré des progrès notables sur les plans technologique et numérique, ces évolutions se font à un rythme plus rapide que la capacité de la population active marocaine à acquérir de nouvelles compétences.
Cette fracture est attribuée à plusieurs facteurs, notamment le faible investissement dans l’éducation technique et numérique, l’absence de programmes scolaires axés sur les compétences d’avenir, ainsi qu’un manque de coordination entre les institutions éducatives et le marché du travail.
Au niveau mondial, les États-Unis dominent le classement avec un score impressionnant de 97,6 points, suivis de près par le Royaume-Uni (97,1 points), l’Allemagne (94,6 points), l’Australie (93,3 points) et le Canada (91 points).
En bas du classement, le Tadjikistan occupe la dernière position avec 21,8 points. L’Algérie se classe 80e avec 25,4 points, suivie par la Tunisie à la 79e place avec 28,7 points, juste devant le Maroc.
L’indice QS World Future Skills est un baromètre académique qui évalue la capacité des pays à répondre aux exigences changeantes du marché mondial de l’emploi. Il s’appuie sur quatre indicateurs principaux : l’adéquation des compétences, la préparation académique, l’avenir du travail et la transformation économique.