À Rabat, la capitale du Royaume, ont débuté les travaux d’édification d’un tunnel ferroviaire d’envergure, destiné à accueillir le passage du train à grande vitesse dans le cadre du projet de ligne reliant Kénitra à Marrakech. Cette réalisation s’inscrit dans une stratégie ambitieuse visant à repenser la mobilité urbaine et interurbaine, à réduire de manière significative la durée des trajets, et à renforcer la trame nationale des infrastructures de transport.
L’exécution de ce chantier a été confiée à un groupement associant la Société Générale des Travaux du Maroc et l’entreprise chinoise Sinohydro Bureau 5. Le tunnel, considéré comme l’un des maillons structurants de la deuxième phase du projet Al Boraq, s’étendra sur une distance totale de 3,3 kilomètres, depuis la vallée de l’Oued Bouregreg jusqu’à la gare Rabat-Agdal. Son tracé comprendra un passage souterrain à double voie de 2 750 mètres, une section à ciel ouvert de 50 mètres ainsi qu’un segment couvert de 500 mètres conçu pour accueillir quatre voies.
La durée prévisionnelle des travaux est estimée à quarante-deux mois, soit un peu plus de trois années et demie, pour un coût global évalué à 1,41 milliard de dirhams, financé dans le cadre du programme national de développement des lignes ferroviaires à grande vitesse.
Bien au-delà de sa dimension technique, cet ouvrage revêt une portée stratégique majeure. Il permettra d’assurer la fluidité du passage des trains à grande vitesse sans perturber la circulation urbaine, contribuera à réduire sensiblement les temps de parcours entre les principales métropoles et participera au désengorgement des axes routiers et ferroviaires de la capitale. Véritable corridor souterrain intégré au tissu urbain, il est appelé à transformer durablement les modalités de déplacement à Rabat et à rehausser la qualité des services ferroviaires, au bénéfice d’une mobilité plus fluide et plus efficiente à l’échelle nationale.
