Le gouvernement se prépare à introduire des amendements sur la loi relative aux académies régionales afin de garantir leur indépendance

Le ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, a révélé que son ministère œuvre à introduire des amendements à la loi en vigueur relative aux académies régionales d’éducation et de formation, dans le cadre de l’activation en cours des chantiers de la décentralisation et de la déconcentration et de la mise en œuvre du principe de subsidiarité (prise de décision locale) dans la gestion du système au niveau territorial conformément aux dispositions de la loi-cadre.

Benmoussa a expliqué, lors d’une présentation vendredi dernier devant la commission de l’éducation, de la culture et de la communication de la Chambre des représentants, que les amendements à venir concernent le renforcement de l’indépendance de fait des académies régionales dans un cadre contractuel, et la mise en place d’un mécanisme permettant de réaliser une synergie en matière de ressources, de biens et d’équipements.

La révision de la loi actualisée sur les académies vise également à activer le modèle de centralisation administrative du ministère, par le transfert effectif d’une série de pouvoirs décisionnels et fonctionnels de l’administration centrale aux académies régionales d’éducation et de formation en tant que juridictions autonomes, et par la délégation d’une série de pouvoirs de la part de l’administration centrale des académies.

Selon le représentant du gouvernement, les modifications porteront également sur la révision de la composition des conseils d’administration des académies et des commissions compétentes qui en découlent, l’audit de leurs tâches et l’élargissement de leurs compétences et pouvoirs afin de leur permettre de prendre toutes les mesures et décisions nécessaires au bon fonctionnement de l’académie et de renforcer sa performance et son leadership.

Benmoussa a souligné que les relations institutionnelles entre l’Académie régionale de l’éducation et de la formation et ses départements régionaux et de district seront définies et contrôlées dans les limites de son influence territoriale, de même que les mécanismes de contrôle, de suivi et d’évaluation, ainsi que le lien entre la responsabilité et l’obligation de rendre des comptes.

Les amendements visent également à renforcer l’indépendance des établissements d’enseignement dans les domaines de l’éducation, de la gestion financière et de la gestion des ressources humaines, la mise en œuvre obligatoire du projet d’établissement étant un pilier fondamental de son développement continu et de sa gestion efficace. Elles les obligent également à renforcer les rôles et les responsabilités des conseils d’administration des fondations et à revoir leur nombre et leur composition actuels.

Dans un contexte connexe, Benmoussa a présenté un ensemble de mesures que son ministère prendra pour suivre le rythme de la décentralisation et des ateliers de décentralisation, en révisant la structure organisationnelle en mettant l’accent sur l’évaluation et le suivi de la qualité, en insistant sur le suivi pédagogique, les ressources humaines, la planification et la budgétisation, et en suivant le rythme de l’enseignement privé.

Entre autres mesures, le responsable gouvernemental a mis l’accent sur le renforcement de la mobilisation des acteurs et des partenaires autour de l’école publique, en encourageant les partenariats régionaux et locaux et en institutionnalisant le travail conjoint entre les académies régionales d’éducation et de formation et les autorités locales.

Par ailleurs, le système d’information sur l’éducation et la formation sera renforcé par la mise en place d’un système national intégré, en partenariat avec les institutions concernées, pour intégrer les technologies de l’information et de la communication dans la gestion et l’évaluation des différentes composantes du système d’éducation, de formation et de recherche scientifique.