Le Figaro : Casablanca, la « Wall Street du Maroc », porte d’entrée des grands investisseurs en Afrique
Le journal français Le Figaro a mis en lumière l’évolution remarquable du pôle financier de Casablanca, Casablanca Finance City (CFC), le comparant au centre emblématique de Wall Street aux États-Unis. Ce pôle est devenu, selon le journal, le « point d’entrée naturel » pour les entreprises internationales désireuses d’établir une présence durable sur le continent africain.
Le quotidien souligne que l’importance de ce centre en Afrique, en tant que « pivot principal du financement sur le continent », a incité de nombreuses entreprises à y transférer leur siège. Le pôle financier de Casablanca se positionne ainsi en tête des centres financiers en Afrique, devançant Kigali au Rwanda et Johannesburg en Afrique du Sud, selon l’Indice des centres financiers internationaux.
Dans ce cadre, des géants tels que Huawei ont relocalisé leur siège du Caire à Casablanca, tandis qu’Orange y a installé son quartier général pour la région Moyen-Orient et Afrique. De même, Deloitte a créé à Casablanca l’un de ses six centres mondiaux de cybersécurité, et le Boston Consulting Group y a également établi son siège.
Depuis sa création en 2010 au cœur de la capitale économique du Maroc, le pôle financier de Casablanca a attiré grâce à son infrastructure et à ses avantages divers des startups, des multinationales, des banques, des compagnies d’assurances et des fonds d’investissement. Aujourd’hui, CFC regroupe 225 entreprises opérant dans 115 pays, dont 50 en Afrique.
L’article précise qu’en attirant entreprises et capitaux, Casablanca aspire à devenir un carrefour d’affaires pour l’Afrique, à un moment où la population du continent devrait doubler d’ici 2050, nécessitant des infrastructures et des services colossaux, estimés à des milliers de milliards de dollars.
Concernant les avantages offerts par le pôle, Aïda Kessiks Bouanani, directrice de la stratégie, des partenariats et de la communication de CFC, explique que le taux d’imposition des sociétés a été remplacé par un barème progressif. Le pôle offre également un accompagnement administratif complet, incluant une plateforme facilitant la création d’entreprises, leur implantation et l’obtention de permis de travail.
Pour accéder à ce centre commercial et bénéficier de ses privilèges, Bouanani insiste sur la nécessité pour les entreprises de s’ouvrir au marché africain et de générer des revenus substantiels sur le continent. Le centre conserve toutefois le droit exclusif de sélectionner les entreprises éligibles à ses avantages.
Le Figaro rappelle que l’importance de CFC s’est renforcée après l’adhésion du Maroc à l’Union africaine en 2017, après 33 ans d’absence, ce qui a porté les investissements marocains en Afrique à plus de 800 millions de dollars en 2021, contre 100 millions en 2014.
En outre, cette dynamique a fait grimper la part des investissements directs étrangers du Maroc en Afrique à 43%, plaçant le Royaume en deuxième position parmi les plus grands investisseurs sur le continent, juste après l’Afrique du Sud. Les perspectives de croissance des investissements marocains en Afrique sont d’autant plus prometteuses suite à la signature par le Maroc de l’accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).