TelQuel
Des capitaux étrangers pour financer la croissance, une vraie bonne idée?
Malgré l’amélioration des finances publiques et le renforcement du matelas de devises, un nouvel emprunt obligataire reste envisageable, selon la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah. Un choix nécessaire, mais non sans risques, pour financer les chantiers sociaux et renouer avec la croissance. Interrogé par TelQuel, l’économiste et spécialiste de la politique de change Omar Bakkou estime que le recours à l’endettement est « nécessaire » et « inévitable » dans cette conjoncture. Une sortie du Trésor à l’international contribuerait essentiellement à réduire la pression sur le marché intérieur. Même son de cloche du côté de Ahmed Azirar, économiste et directeur de recherche à l’Institut marocain d’intelligence stratégique (IMIS): le recours à l’endettement extérieur devrait permettre de renouer avec la croissance, de financer les filets sociaux et de développer les infrastructures nécessaires à l’organisation de la Coupe du monde 2030. Mais il insiste sur la nécessité d’orienter l’endettement vers le financement de projets à fort impact transformationnel.
Ghita Mezzour: « Notre défi est de contrer les effets négatifs de l’IA sans freiner l’innovation »
Alors que l’IA se développe à vitesse grand V sous d’autres cieux, experts, acteurs économiques et citoyens marocains s’interrogent sur le processus d’institutionnalisation de cette technologie dans le royaume. La ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Ghita Mezzour, a indiqué que l’ambition du gouvernement est de “transformer l’administration publique marocaine et de positionner le pays comme un hub technologique de premier plan”. La question de la responsabilité et des mécanismes de reddition de comptes en cas de préjudice est l’une des préoccupations majeures nécessitant de nombreuses analyses et un partage d’expériences pour identifier les meilleurs mécanismes à mettre en place. Car, “pour établir un cadre législatif efficace, surtout dans le domaine numérique et particulièrement pour l’IA, il est crucial de contrer les effets négatifs sans freiner l’innovation”, a souligné la ministre dans un entretien accordé à TelQuel.
Finances News hebdo
Gaz butane: quels effets socioéconomiques de la hausse des prix ?
La réforme de la Caisse de compensation est devenue nécessaire afin que le budget économisé soit alloué au système d’aide sociale directe basée sur le ciblage de la population démunie. Depuis le 1er mai 2024, le prix d’une bonbonne de gaz de 12 kg est passé de 40 DH à 50 DH, et celui de 3 kg est passé de 10 DH à 12,50 DH. De nombreux syndicats et partis politiques sont montés au créneau pour dénoncer cette hausse. Bouazza Kherrati, président de la Fédération nationale des associations de protection des consommateurs, indique que “le timing de cette décision est très mal choisi… Il fallait différer la hausse du prix du butane jusqu’à ce que la situation socioéconomique soit plus stable”. Chez les agriculteurs, l’annonce de la hausse des prix du gaz butane a été mal accueillie par les exploitants spécialisés dans les cultures maraîchères.
Aid Al Adha: flambée persistante des prix en dépit d’une offre excédentaire
A en croire les chiffres publiés par le ministère de l’Agriculture, l’offre de bêtes destinées à Aïd Al-Adha est suffisante pour couvrir la demande. Pourtant, au niveau des marchés, on constate une hausse des prix exceptionnelle par rapport à la normale, avec une augmentation comprise entre 20 et 30% confirmée tant par des citoyens que des professionnels du secteur. Dans une question orale à la Chambre des représentants adressée au ministre de l’Agriculture, le député USFP Moulay Mehdi El Fatimi a estimé que les mesures prises par le gouvernement ont une portée limitée. Le gouvernement avait décidé d’encourager les importations en accordant une prime de 500 DH/ tête. Mais, outre l’approvisionnement des marchés en quantités suffisantes, il est primordial de revoir les circuits de distribution et de renforcer le contrôle afin de barrer la route aux spéculateurs, qui faussent sérieusement la loi de l’offre et de la demande.
La Nouvelle Tribune
Expert: “Il ne faut pas juste investir dans les startups marocaines, mais dans la startup Maroc”
L’ADN d’une startup est d’aller vite. Si la subvention obtenue est disponible au bout de six mois, cela n’a aucun intérêt, estime Ilan Benhaim, président Endeavor Morocco. “Au Maroc, il y a peu de confiance en peer-to-peer. Il n’y a que des tiers de confiance”, a-t-il dit dans un entretien accordé à la publication. L’autre challenge, c’est qu’on n’investit pas assez d’argent, a-t-il ajouté, jugeant crucial de développer l’écosystème pour y répondre. Il a d’autre part souligné la nécessité de ne pas se limiter au «petit» marché marocain, mais au monde entier. La langue, c’est l’anglais, le français, l’espagnol aussi, a-t-il dit. “Je pense qu’il ne faut pas investir dans les startups marocaines mais dans la startup Maroc”, a-t-il soutenu.
Forum de Dakhla: une Afrique intégrée pour libérer son potentiel
Bank Al-Maghrib a organisé à Dakhla un événement de grande importance, dont le débat a porté cette année sur l’intégration économique en Afrique. Tous les intervenants africains et marocains ont appuyé les efforts déployés par le Maroc pour une meilleure intégration économique au niveau du continent africain. SM le Roi Mohammed VI a souvent appelé à un co-développement gagnant des pays africains en lançant des chantiers d’envergure pour le faciliter! C’est le cas tout particulièrement du Gazoduc Maroc-Nigeria qui devrait contribuer à la diversification de l’approvisionnement énergétique pour de nombreux pays et contribuer à garantir la sécurité alimentaire du continent. Mais aussi celui de l’initiative royale de grande envergure, celle de la zone afro-atlantique qui vise à faciliter l’intégration commerciale de plusieurs pays enclavés pour un espace de sécurité et prospérité. Sans oublier les politiques publiques du Maroc en matière d’échanges commerciaux et d’investissement qui consacrent depuis un certain nombre d’années un traitement largement favorable aux relations avec le reste du continent.