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La revue de presse de ce mercredi 22 mai

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Le Matin

Grèves des étudiants en médecine: les protestations s’intensifient, l’avenir de la formation médicale en question

L’ambiance demeure lourde au sein des Facultés de médecine et de pharmacie, paralysées par des grèves qui durent depuis plus de trois mois. Les semaines s’écoulent inexorablement et tout le monde est à l’affût du moindre signe d’apaisement. Désespérément. Alors que le ministère de l’Enseignement supérieur refuse de faire plus de concessions, les étudiants, eux, ont décidé de relancer leur mouvement de protestation en annonçant de nouveaux sit-in ces mercredi et samedi à Marrakech et Casablanca. Cette escalade intervient au moment où certains étudiants exclus définitivement des Facultés de médecine s’apprêtent à saisir la justice pour faire annuler les décisions prises à leur encontre. Dans ce contexte tendu, Dr Tayeb Hamdi, spécialiste en médecine et recherche sur les politiques de santé, appelle à un débat national sur l’avenir de la formation médicale. Une initiative louable, mais qui ne permet pas de parer au plus urgent!

L’Economiste

Finances publiques: les recettes ordinaires en progression

Comment financer les priorités et les engagements au cours des deux prochaines années, sans recourir à l’augmentation des impôts ni affecter les équilibres macro-économiques? Pour le ministre en charge du Budget, Fouzi Lekjaâ, la réponse réside dans les résultats enregistrés au cours des quatre premiers mois de cette année. Ils confirment la tendance haussière des recettes ordinaires qui ont augmenté de 16,9 milliards de DH par rapport à la même période de 2023, soit environ 17,3%. Selon lui, cela signifie que cette dynamique permettra d’absorber l’impact financier des engagements du gouvernement concernant notamment les hausses des salaires dans le cadre du dialogue social et la poursuite de la mise en œuvre des fondements de l’Etat social. A cela s’ajoute l’accroissement de l’attraction des investissements privés dans les domaines de l’industrie, de l’énergie, du tourisme… Lekjaâ a également souligné que le gouvernement continuera de maîtriser les finances publiques et de contrôler l’évolution du déficit budgétaire à moyen terme, à hauteur de 4% en 2024 et de 3,5% en 2025 pour atteindre 3% en 2026.

L’Opinion

L’Etat engrange les économies dans un contexte de redressement budgétaire

Tout juste après l’annonce de la décompensation partielle du gaz butane, le débat sur le resserrement de la ceinture budgétaire a été relancé. Le gouvernement n’y voit qu’un prolongement de la politique de rationalisation des dépenses publiques engagée depuis des années dans le but de dégager assez de marges budgétaires pour financer le chantier «État social», qui absorbe 8% du PIB. Jusqu’à présent, l’Exécutif semble dans une bonne lancée avec une augmentation significative des recettes globales. IS, TVA, élargissement de l’assiette fiscale, autant de mesures qui ont permis ce redressement budgétaire qui devrait, selon les chiffres dévoilés par le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, aboutir à 100 MMDH d’économies d’ici 2025.

Les Inspirations éco

Gaz butane: environ 2,8 millions de tonnes consommées en 2023

La consommation nationale de gaz butane représente près de quart de la consommation nationale totale de produits pétroliers. C’est l’équivalent de 2,8 millions de tonnes en 2023. C’est en grande partie ce qui est ressorti de la réunion tenue lundi au sein du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable notamment en présence de représentants du ministère des Finances et des sociétés d’importation, d’embouteillage et de distribution du gaz butane. L’objectif était de se coordonner afin d’assurer l’approvisionnement des citoyens en bouteilles de gaz butane tout en respectant les prix fixés pour leur vente à travers le Royaume, lesquels ont connu une augmentation de 2,50 dirhams pour les bonbonnes de 3 kg et de 10 dirhams pour celles de 12 kg dans le cadre de la décompensation partielle de la subvention du gaz butane.

Le Maroc, nouveau centre maritime mondial

Les tensions en mer Rouge continuent de perturber le trafic maritime avec des fluctuations discontinues des prix, en raison d’une demande croissante, corrélée à une pénurie de conteneurs vides. Dans cette configuration, le Maroc arrive à tirer son épingle du jeu vu sa position stratégique qui se conforte davantage, le changement d’itinéraire étant favorable aux ports marocains. Avec ce changement, les compagnies maritimes s’orientent vers les ports de la Méditerranée, dont ceux de Casablanca et Tanger Med, qui sont devenus des hubs. Une aubaine pour le Maroc, selon les professionnels du maritime. «Certes le risque d’une congestion au niveau des ports n’est pas écarté, mais pour l’heure, les ports marocains maîtrisent la situation et arrivent à gérer les flux importants des navires qui accostent. La compétitivité et la qualité du rendement restent un atout», confirme Aziz Mantrach, vice-président de l’ASMEX et président de la commission logistique de l’association.

L’IPC à l’épreuve de la décompensation partielle

Bien que l’IPC reste loin des chiffres des trois dernières années, cet indicateur, qui couvre un panier fixe contenant 546 articles et 1.391 variétés, sera exposé à l’activation de la décompensation partielle de la subvention du gaz butane. Et ce, en vertu de l’article 8 de la loi- cadre 21-09 relative à la protection sociale qui a préconisé la réforme progressive du système de compensation. “Durant les mois à venir, il faut s’attendre à une augmentation des produits alimentaires, le gouvernement ayant entamé la décompensation progressive et partielle de la subvention du gaz butane pour soulager les charges de la Caisse de la compensation”, a indiqué Mohamed Kadri, économiste et expert. La hausse du prix des bonbonnes de gaz, qui vient d’entrer en application, aura un impact négatif sur la vente des produits alimentaires dans les semaines et les mois à venir. “Mais de manière globale, avec un taux d’inflation de 1 ou 2%, voire 3%, on reste loin des niveaux de 6% en 2023 (et 10,1 % en février de la même année)”, a-t-il ajouté.

Al Akhbar

Les enseignants suspendus reprennent les classes

La crise des enseignants suspendus semble toucher à sa fin, après la réception par certains d’entre eux, suspendus à cause de la participation aux grèves des enseignants, des décisions de réintégration, suite à l’examen de leurs dossiers par les Conseils de discipline la semaine dernière. Les décisions de réintégration de ces enseignants comportaient leurs sanctions, entre avertissement et blâme, à la suite de ce que le ministère a qualifié d’ensemble d’erreurs et de comportements irresponsables qui constituent une faute grave et un manquement aux obligations professionnelles, représentés par l’omission d’accomplir leurs fonctions et leurs tâches pédagogiques, outre les absences répétitives et illégales du travail qui ont privé les élèves de leur droit à une éducation stable et continue.

Al Ahdath almaghribia

L’absence de ministres « perturbe » une séance parlementaire

Le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, Mustapha Baitas, a représenté trois ministres pour répondre aux questions des députés lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, transformant cette séance à une arène d’affrontement entre les députés de l’opposition et ceux de la majorité. Driss Chtaibi, membre du Groupe USFP, a estimé que la réponse de Baitas aux questions destinées au ministre chargé de l’emploi, au ministre en charge du Tourisme et au ministre délégué chargé de l’investissement est une « solidarité exagérée », voyant dans l’absence des ministres un « boycott du gouvernement ». Le président du groupe USFP, Abderrahim Chahid, s’est dit étonné de la défense par les Groupes de la majorité de cet absentéisme. « Nous comprenons les absences, mais il est inadmissible qu’un ministre qui doit être présent à 23 séances assiste seulement à 4».

Al Massae

Pas de hausse du prix du pain prévue selon la Fédération nationale des boulangeries et pâtisseries

La fédération marocaine des boulangeries et pâtisseries (FMBP) a démenti toute augmentation du prix du pain, affirmant qu’aucune hausse n’est prévue pour le moment. Elle a souligné la nécessité d’ouvrir un dialogue sérieux avec le gouvernement pour discuter des défis auxquels le secteur est confronté. Le chef du bureau exécutif de la FMBP, Abdennour El Hasnaoui, a affirmé dans une déclaration à la presse qu’il n’y a aucune augmentation prévue du prix du pain, notant que la hausse des prix du gaz butane n’est pas liée au secteur formel mais concerne le secteur informel qui utilise les bouteilles de gaz pour la production du pain.

Al Alam

Le « Made in Morocco » provoque un désaccord juridique en Italie

Un porte-parole du groupe Stellantis en Italie a annoncé la saisie de près de 130 voitures « Fiat » importés du Maroc la semaine dernière, à cause de la présence d’un autocollant aux couleurs du drapeau italien sur leurs portières, ce qui peut renvoyer un faux signal quant à leurs origines. Le professeur chercheur en économie, Abdelkhalek Thami a estimé, dans une déclaration au quotidien, que cette saisie met en évidence un litige juridique, car la compagnie productrice d’un bien doit indiquer le lieu de production sur l’étiquette de ce produit. Le président de l’Association marocaine des droits des consommateurs, Bouazza El Kharrati a, de son côté, souligné la nécessité de faire preuve de transparence dans les transactions commerciales, citant l’exemple des voitures de la marque française « Dacia », produites au Maroc, en Roumanie et en Chine, qui disposent d’étiquettes indiquant le lieu de fabrication par respect au consommateur.

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