La dirigeante de la République de Taïwan a été reçue par Kevin McCarthy, président de la Chambre américaine des représentants, malgré les menaces de rétorsion successives par la Chine durant ces dernières années.
En effet, la Chine avait effectué des manœuvres militaires sans précédent autour de Taïwan en aout dernier, sans tenir compte de la visite de la démocrate Nancy Pelosi, qui s’était rendue à Taïwan. Suite à cette visite de Mme Tsai, la Chine a reproché aux Etats-Unis de jouer avec le feu.
Toujours dans le même contexte, le président de la Chambre américaine des représentants s’est montré très prudent, assurant en même temps que les relations entre Taïpei et Washington ont beaucoup évolué dans le temps.
A cette rencontre, plusieurs parlementaires, républicains comme démocrates ont été présents et c’est ce qui signifie pour la dirigeante de la république de Taïwan une preuve de soutien au peuple taïwanais. Une preuve qui vient briser ce principe d’une seule Chine et dont le Taïwan est considéré comme une partie intégrante voire même une ligne rouge.
A noter aussi que seuls treize États reconnaissent encore le Taïwan comme un pays libre dont le Belize et le Guatemala, pays d’Amérique latine que Mme Tsai a visités lors de sa tournée pour cimenter la relation avec ses rares alliés officiels, après une première étape à New York.
Toujours dans le même contexte, en dépit de la reconnaissance de la Chine depuis 1979, Washington demeure l’un des alliés les plus puissants de Taïwan ainsi que son principal fournisseur d’armes.
A cette occasion Kevin McCarthy a déclaré : « L’amitié entre les peuples taïwanais et américain revêt une grande importance pour le monde libre et est essentielle au maintien de la liberté économique, de la paix et de la stabilité régionale. »
De son côté, l’administration Biden a également minoré l’importance de cette rencontre. Mercredi, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a souligné qu’il ne s’agissait que d’un « transit » de la dirigeante taïwanaise sur le territoire américain et non d’une visite officielle. Il a appelé Pékin à ne pas se servir de l’entretien comme « excuse » pour « faire monter les tensions ».
En attendant, tous les regards sont tournés vers la Chine qui doit réagir à cette rencontre après ses déclarations menaçantes. Une réaction attendue du président Chinois Xi Jimping pour qui le Taïwan est une ligne rouge et qui ne doit en aucun cas entretenir d’autres relations avec l’étranger.