Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a récemment fait sensation en apparaissant sur une photo arborant le maillot de l’équipe nationale marocaine de football. Cette image, partagée sur ses réseaux sociaux, a suscité des réactions positives parmi de nombreux fans de l’équipe, notamment après la performance historique des Lions de l’Atlas lors de la Coupe du Monde 2022 au Qatar, où le Maroc a atteint les demi-finales, devenant ainsi la première nation arabe et africaine à accéder à ce stade de la compétition. Cependant, en Algérie, cette publication a provoqué l’indignation de certains médias qui ont une fois de plus accusé un « favoritisme envers le Maroc au détriment de l’Algérie ».
Certains médias ont notamment évoqué une «rivalité» entre les deux pays, avec une «ampleur sur la scène continentale». «Le monde du football africain est en ébullition suite aux récentes déclarations du président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa, concernant l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025», rappelle-t-on. «C’est dans ce contexte déjà tendu que le président de la FIFA» a «choisi d’intervenir», selon les termes de Fennec Football, qui évoque une «proximité» entre Infantino et Lekjaa.
Le soutien affiché par la FIFA envers le Maroc, symbolisé par la photo de Gianni Infantino portant le maillot de l’équipe nationale marocaine, est perçu par certains comme une provocation délibérée et un message clair de préférence envers le Maroc, au détriment de l’Algérie. Cette situation est d’autant plus tendue que les deux pays sont en compétition pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025. Ces médias estiment que cette action renforce l’idée d’un favoritisme envers le Maroc de la part de la FIFA, ce qui alimente les tensions entre les deux nations.
Les propos évoqués du président de la FRMF sont en fait des déclarations déformées. A la Chambre des représentants, Fouzi Lekjaa a indiqué, la semaine dernière, que le stade de Fès aurait «l’honneur d’accueillir des matchs de la CAN 2025», seulement «quand notre pays sera désigné comme pays organisateur». Prétextant ces termes, l’Algérie est montée au créneau en demandant des explications à la Confédération africaine de football (CAF).
La réaction médiatique extrapolée du voisin de l’Est à la publication du président de la FIFA intervient aussi quelques mois après que la presse algérienne a taxé Lekjaa d’«empêcher l’Algérie d’accueillir la CAN 2025». Toujours est-il que les médias algériens ont annoncé par eux-mêmes que «s’il s’avère qu’il y a anguille sous roche, la Fédération algérienne de football (FAF) pense sérieusement à retirer sa candidature pour la CAN 2025».