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La liberté de culte au Maroc : Un pilier du Soft Power analyzé par Le Monde

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Dans un article se penchant exclusivement sur la vitalité des églises et des temples au Maroc, Le Monde affirme que la liberté de culte consacrée par la constitution de 2011 constitue l’un des fondements du « soft power » marocain à l’étranger, « en Europe comme en Afrique ».

L’Église protestante au Maroc, issue des garnisons du protectorat français, semblait destinée à disparaître après l’indépendance du pays et le départ des Français. Cependant, le flux d’étudiants et de migrants africains a inversé cette tendance, avec actuellement treize paroisses affiliées à l’Église Évangélique Au Maroc (EEAM), toutes officiellement reconnues par les autorités.

L’Église catholique a également connu une résurgence en « s’africanisant ». Le pays compte maintenant environ trente mille catholiques, dont quatre mille à cinq mille pratiquants chaque dimanche, encadrés par trente-six prêtres, dont un tiers sont africains.

Le Monde souligne qu’après des années de tâtonnements parfois conflictuels, un compromis chrétien s’est forgé au Maroc, renforçant ainsi la réputation du royaume en tant qu’État ouvert et respectueux de la liberté de culte, contribuant à son « soft power » à l’échelle internationale.

Les églises officielles, ayant présenté les garanties nécessaires pour éviter tout procès en prosélytisme, ont gagné en tranquillité. Comparativement à d’autres pays maghrébins, le Maroc est salué pour sa gestion relativement positive, en particulier par rapport à la Tunisie, où des violences contre les migrants subsahariens ont éclaté en 2023.

Le paysage chrétien au Maroc, désormais florissant avec des églises et des temples dans les principales villes, contraste avec la scène décrépite des années 1980.

Face à cette expansion, les églises officielles protestante et catholique s’inquiètent d’un emballement incontrôlé, craignant notamment un repli identitaire et fondamentaliste. Ainsi, elles collaborent pour établir un cadre minimal. En 2012, l’Institut Al-Mowafaqa, un centre de formation théologique chrétien, a été fondé à Rabat avec le soutien des autorités, constituant une initiative unique dans un pays musulman. Cet institut prépare à une licence de théologie en partenariat avec l’Institut catholique de Paris et la Faculté de théologie protestante de l’université de Strasbourg, formant ainsi localement une partie du personnel religieux pour répondre à une demande croissante.

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