La hausse des prix et la détérioration du pouvoir d’achat marquent la fête du Travail au Maroc -photos/vidéo-
Aujourd’hui, le monde commémore le Premier mai, alors que les syndicats marocains descendent dans la rue pour commémore leurs manifestations annuelles habituelles, exigeant de meilleures conditions de travail et la préservation des droits des travailleurs.
Chaque année, le Premier Mai est l’occasion pour les travailleurs de célébrer leur Journée, « Fête du Travail », à travers laquelle ils affirment leur participation active à la réalisation du développement global du pays, et de réfléchir à la réalité d’un groupe affectés, afin de fortifier et d’améliorer les acquis, en vue d’améliorer leurs conditions économiques et sociales, d’autant plus que le Maroc vit aujourd’hui une crise qui a jeté une ombre dans divers domaines.
Ces manifestations surviennent cette année dans notre pays, à la lumière des prix élevés, qui affectent considérablement la vie quotidienne des citoyens, augmentent la pression sur les familles et reflètent la nécessité d’une augmentation des salaires, afin d’atténuer les effets de cette situation.
La hausse des prix a coïncidé avec des manifestations dans le pays au premier mai où les syndicats ont annoncé des manifestations dans toutes les villes, pour exprimer leur colère et dénoncer la forte hausse des prix des produits de base et des denrées alimentaires.
Ces manifestations reflètent l’ampleur de la pression ressentie par les travailleurs, et les citoyens en général, par la forte hausse des prix, qui affecte grandement leur vie quotidienne et leur capacité à répondre à leurs besoins fondamentaux. Les manifestations soulignent également le besoin urgent de prendre des mesures pour freiner la hausse des prix et protéger les consommateurs, alors que les pressions économiques continuent d’être exercées sur les ménages.
Les syndicats ont renouvelé leurs slogans annuels et se sont rapprochés de la réalité sociale et économique actuelle du Maroc, ce qui explique la domination des revendications d’augmentation des salaires de la classe ouvrière sur les slogans des syndicats à l’occasion de la fête du Travail.
A cette occasion, la Confédération démocratique du travail a choisi le slogan « Non à la destruction du pouvoir d’achat, au préjudice des retraites et à la violation des accords sociaux ». De son côté, la Fédération démocratique du travail a annoncé son slogan, qui est « l’amélioration des conditions matérielles des employés comme levier fondamental de l’État social ». Pendant ce temps, l’Union marocaine du travail (UMT) a choisi de mettre en évidence la cessation de « la série d’inflammations des prix et l’attaque contre le pouvoir d’achat de la classe ouvrière ».
En outre, il existe des demandes pour développer le secteur agricole et fournir le soutien nécessaire aux agriculteurs en fournissant des technologies modernes, une formation professionnelle et un soutien financier pour améliorer la productivité, réduire la dépendance à l’égard des importations alimentaires, améliorer la sécurité alimentaire, améliorer la gouvernance, lutter contre la corruption et l’évasion fiscale, afin d’améliorer le climat d’investissement, d’attirer davantage d’investissements étrangers et de renforcer la confiance dans le système économique.
« L’année 2023 a été caractérisée par l’érosion continue des salaires, le faible pouvoir d’achat et la détérioration des conditions de vie de la classe ouvrière, des retraités, des chômeurs et des pauvres, et la plupart des familles marocaines se plaignent du coût élevé de la vie et du panier alimentaire, et donc la principale revendication de la confédération, en tant que centraliste syndical, était l’augmentation générale des salaires, qui ne devrait pas être inférieure à 25% », a déclaré Ali Lotfi, secrétaire général de l’Organisation démocratique du travail.
Lotfi a ajouté, dans un communiqué de presse, que « cette augmentation concerne notamment la pension de retraite, la suppression de l’impôt sur les retraites, la révision du système de taxation des salaires, de 38% à 34%, au maximum, et l’exonération des salaires qui ne dépassent pas 5. 000 dirhams », notant que « ce sont toutes des propositions concrètes portées par l’Organisation démocratique du travail, au vu des grandes différences de salaires et de retraites au Maroc, qui s’élèvent à plus de 30 fois le salaire minimum, c’est-à-dire Un salarié qui gagne 3 500 dirhams par mois est imposable, et un salarié responsable reçoit 200 000 dirhams par mois, pour n’en citer que quelques-uns, ce qui est un paradoxe inacceptable sous le slogan de l’État social et de la justice sociale.
Le porte-parole a souligné que « l’ODT considère que le gouvernement est obligé face à la gravité de la situation sociale de remplir toutes ses obligations, et d’assumer sa responsabilité dans l’amélioration des conditions de vie et de la classe ouvrière », et a poursuivi : « Nous sommes au premier Mai Journée internationale du travail; une journée pour les travailleurs, donc la plupart de nos slogans dans les marches du Premier Mai cette année seront liés à l’arrêt de la vague de hausse des prix des denrées alimentaires, des prix du carburant, et l’application de l’indexation pour les salaires et les retraites afin d’améliorer les revenus de la classe ouvrière, et ce sera l’occasion de demander l’emploi de diplômés des universités et des instituts supérieurs et techniques en les fils de la fonction publique, et la suppression de l’emploi par le contrat.
Concernant le slogan de l’Union marocaine du travail cette année, Moujahid a indiqué que ce dernier « appelle à la promulgation urgente de mesures gouvernementales au cours de cette année exceptionnelle qui contribuent à l’augmentation générale des salaires et à la réduction de l’impôt sur le revenu ».
Le même porte-parole a révélé que « le syndicat, à travers son appel au premier mai de cette année, a lancé une invitation ouverte au gouvernement pour qu’il s’oriente vers le renforcement du pouvoir d’achat des employés, dont les données et les chiffres indiquent une détérioration significative ».
Le syndicaliste de l’Union marocaine du travail (UMT) a souligné que cette dernière exige des responsables « la nécessité de mettre fin aux prix élevés injustifiés et à la domination du capitalisme » et « appelle à ce que le capitalisme soit national et non exploiteur, accumulant ses profits aux dépens du peuple marocain et des bras de la classe ouvrière ».
Au nom de l’Union marocaine du travail, Moujahid a souligné « la nécessité d’ouvrir un dialogue sérieux face à cette situation actuelle, afin d’éviter toute tension sociale indispensable au Maroc ».