La directrice de la direction des documents royaux, Bahija Simou, a souligné que le Maroc dispose d’archives de documents, confirmant les racines et la longue histoire du pays dans ses régions du Sahara.
Simou a fait ses remarques lors d’une interview dans le cadre d’un forum organisé par l’agence de presse marocaine MAP pour discuter des documents d’archives du Maroc. Au cours du forum, elle a souligné que le Maroc possède des documents qui servent de preuves solides de l’intégrité territoriale du pays et de sa souveraineté sur le Sahara.
Les archives comprennent des textes signés par les tribus sahraouies et leurs chefs qui documentent leur attachement et leur loyauté aux sultans et rois du Maroc de la dynastie alaouite. « La direction des documents royaux a publié de nombreux livres à cet égard, notamment le livre ‘L’allégeance est un pacte continu entre le roi et le peuple’ en 2011 », a-t-elle déclaré.
Pour Simou, de tels livres fournissent un « matériel scientifique solide » dont les chercheurs peuvent tirer profit, soulignant qu’ils ont servi de référence qui a attiré l’attention de nombreux universitaires.
Simou a également rappelé « Le Sahara marocain à travers les documents royaux », un livre qui a été publié en trois parties en 2012. Le livre comprend également une étude historique générale et complète de la région du Sahara.
« La Direction des documents royaux s’efforce de faire la lumière sur de nombreuses questions politiques, économiques, sociales, culturelles et diplomatiques afin de s’attaquer aux jugements tout faits et de parvenir à des jugements corrects en s’appuyant sur des documents intégrés et cohérents », a-t-elle déclaré.
Madame Simou a également évoqué les documents archivés qui fournissent des preuves tangibles de la propriété du Maroc sur le Sahara, que la France a attribué à l’Algérie en 1962. Le Sahara marocain comprend des parties des régions de l’ouest et du sud-ouest, comme Bechar, et Tindouf entre autres.
Elle a également déclaré que de nombreux documents confirment que le Sahara fait effectivement partie du Maroc, soulignant que ces documents sont « disponibles et peuvent être consultés. »
La directrice a ajouté qu’un certain nombre de cartes, d’accords, et de dessins de frontières confirment que ces terres sont en fait marocaines. Cependant, la déclaration du directrice a provoqué la colère des médias algériens pro-régime, qui ont qualifié les remarques de Simou « d’escalade dangereuse ».
Le journal algérien en ligne Echourouk a affirmé que ces remarques ravivent un « vieux débat stérile qui est considéré comme l’une des raisons historiques ayant déclenché le conflit sanglant avec l’Algérie. »
Le régime algérien accueille, finance, arme et soutient le Front Polisario, une milice séparatiste qui revendique l’indépendance du Sahara marocain. Simou n’est pas la seule à évoquer le débat de longue date sur le Sahara. En 2013, le député marocain Hamid Chabat a tenu des propos similaires, appelant le Maroc à restituer ses territoires à l’Algérie voisine.
Chabat, qui était le secrétaire général du parti Al Istiqlal (indépendance), a déclaré que son parti « a été conscient de la tâche de récupérer les frontières marocaines, en particulier les provinces du sud : le Sahara marocain, la région de Tindouf, Beshar, Kenadsa, entre autres. » L’ancien chef de parti a tenu ses propos lors d’une émission télévisée en avril 2013. Ses commentaires ont suscité la frustration de la population algérienne.