Dans le cadre du dialogue social, le gouvernement a rencontré jeudi la Confédération démocratique du travail (CDT). La réunion, qui a duré environ deux heures, s’est achevée sans qu’un accord soit trouvé sur les doléances du syndicat, notamment sur la question de l’augmentation des salaires.
Une source présente à la réunion a confirmé que l’ordre du jour de la réunion, qui a regroupé le chef du gouvernement Aziz Akhannouch, le ministre délégué chargé du budget Fouzi Lekjaa, le ministre délégué chargé de la transition numérique et de la réforme de l’administration Ghita Mezzour, ainsi que le ministre de l’inclusion économique, des petites entreprises, de l’emploi et des compétences Younes Sekkouri, a porté sur la nécessité de mettre en œuvre les accords précédents et d’approuver l’augmentation des salaires avant d’aborder les autres sujets.
Pour sa part, le chef du gouvernement a évoqué la situation difficile du pays, mentionnant notamment les coûts de soutien alloués par le gouvernement aux professionnels du transport, à l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et à d’autres secteurs. Selon une source Fouzi Lekjaa a confirmé que le Maroc se compare favorablement aux autres pays de la région, avec un taux d’inflation relativement faible.
Cependant, les syndicalistes ont estimé que les chiffres présentés par Akhannouch ont un » effet terne sur les citoyens « , soulignant que toutes les mesures doivent avoir un impact positif sur le pouvoir d’achat des Marocains.
La CDT a appelé le gouvernement à annoncer une augmentation des salaires avant le 1er mai et à retirer les propositions faites par un bureau d’études concernant la vision de la réforme des fonds de pension. Ce dossier sera discuté plus en détail lors de la prochaine réunion de la commission qui en est chargée, a indiqué le gouvernement. Le syndicat a également appelé à la résolution des conflits dans certaines entreprises et a averti que certaines entreprises avaient commencé à licencier des travailleurs.
Le ministre de l’inclusion économique, Younes Sekkouri, a admis lors d’une réunion précédente avec les syndicats que la mesure fiscale affectant les salaires des employés, que les syndicats ont qualifiée de « mesure médiocre », « n’a pas répondu aux attentes ». Il a ajouté que le gouvernement était prêt à reprendre le dialogue et à discuter des revendications syndicales dans ce contexte.
Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a souligné lors de la conférence de presse qui a suivi la réunion du Conseil de gouvernement que le dialogue social a été lancé dans le cadre d’un programme défini et qu’il a impliqué la participation de plusieurs institutions, conformément à l’accord du 30 avril 2022. Il a également indiqué que le gouvernement travaillait à l’institutionnalisation de ce dialogue, avec deux réunions importantes prévues, où le chef du gouvernement et les ministres rencontreront la Confédération générale des entreprises.