La « Caravane de la Résistance » maghrébine pour briser le blocus de Gaza a annoncé mercredi son départ de la Libye et son retour en Tunisie, après la libération du dernier membre de la caravane arrêté par le gouvernement de l’Est libyen, soutenu par le Parlement.
Nabil Channoufi, porte-parole de la caravane, a déclaré par téléphone à l’agence Anadolu : « Nous sommes en route vers la Tunisie depuis la ville de Zliten, après la libération du dernier des détenus participant à la caravane. »
Mardi, la caravane avait insisté dans un communiqué sur le fait qu’elle ne retournerait pas en Tunisie tant que tous les militants arrêtés ne seraient pas libérés, rappelant que trois Libyens étaient encore détenus jusqu’à hier par les autorités de l’Est libyen.
Channoufi a confirmé mercredi que les trois Libyens — Moussaab Youssef El-Fares, Abou Ajila Ali Abou Al-Qatf, et Abdel Hakim El-Hamrouni — ont été libérés à l’aube.
Les organisateurs avaient précédemment déclaré que leur départ de Libye était conditionné à la libération de tous les détenus, ce qu’ils avaient transmis à tous les médiateurs, sans en révéler davantage.
Jeudi soir, les forces libyennes avaient stoppé la progression de la caravane à l’entrée de Syrte, dans l’attente de l’autorisation des autorités de Benghazi.
Mais dimanche matin, la caravane a annoncé qu’elle retournait à la dernière zone sécurisée à Misrata, pour exiger la libération des détenus arrêtés par les autorités de l’Est.
Vendredi soir, le ministère de l’Intérieur du gouvernement de l’Est libyen a arrêté plusieurs membres de la caravane, les accusant de ne pas avoir de passeports valides ou de documents d’identité, selon ses déclarations.
Partie de Tunisie, la caravane avait traversé vers la Libye et atteint Syrte (450 km à l’est de Tripoli), avant de se replier vers Misrata suite au refus du gouvernement de l’Est de lui permettre de poursuivre vers le poste-frontière de Massaad, à la frontière égyptienne.
La caravane, qui regroupe plus de 1500 militants maghrébins, espérait rejoindre l’Égypte via le poste de Salloum, puis accéder à Rafah, à la frontière avec la bande de Gaza, en signe de protestation contre le blocus et la guerre menée par Israël.