La Banque mondiale relève une aggravation de l’inflation des prix des denrées alimentaires au Maroc

L’inflation des prix des denrées alimentaires continue à augmenter dans la plupart des pays à revenu faible, y compris le Maroc, a annoncé la Banque mondiale lundi.

Dans sa dernière étude sur la sécurité alimentaire, la Banque mondiale a révélé que l’inflation des prix des denrées alimentaires en glissement annuel au Maroc est de 15 %, après avoir été à des niveaux élevés pendant plusieurs mois.

Selon les données publiées par la Banque mondiale, le taux d’inflation alimentaire au Maroc a atteint 16,8 % en janvier de cette année, 20,1 % en février et 16,1 % en mars, des niveaux supérieurs à ceux de 2022.

elle a noté qu’après l’invasion russe de l’Ukraine, la crise alimentaire mondiale a été exacerbée en partie par le nombre croissant de restrictions commerciales alimentaires imposées par les pays dans le but d’augmenter l’offre intérieure et de faire baisser les prix, au 13 mars 2023, 22 pays ont mis en œuvre 28 interdictions sur les exportations alimentaires et dix pays ont mis en œuvre 14 mesures pour limiter les exportations.

Le Maroc fait partie des pays qui ont interdit l’exportation de certaines denrées alimentaires pour sécuriser le marché intérieur, comme les tomates, les oignons et les pommes de terre. Selon les données de la Banque mondiale, le Maroc fait partie des pays où le taux d’inflation des prix des denrées alimentaires se situe entre 5 et 30 %, ce qui inclut la plupart des pays du monde.

Les chiffres de la Banque mondiale sur la détérioration des prix des denrées alimentaires au Maroc et les dégâts qui en résultent au niveau de la sécurité alimentaire des Marocains coïncident avec la présence du chef du gouvernement Aziz Akhannouch à la Chambre des représentants, lundi, où il a déclaré, lors de la séance mensuelle des questions orales, que le Maroc accorde l’attention nécessaire au défi de la sécurité alimentaire, à travers l’adoption de politiques publiques et des plans agricoles visant à atteindre l’autosuffisance et la sécurité alimentaire.

Au moment où les prix des produits alimentaires, notamment les légumes et les fruits, augmentent, selon les institutions officielles, nationales et internationales, M. Akhannouch a continué à défendre les réalisations du Plan vert qu’il a supervisé, et a imputé la responsabilité de la hausse des prix à la conjoncture internationale.

Akhannouch a répondu à l’opposition parlementaire, qui critiquait les plans agricoles au motif qu’ils ne permettaient pas d’atteindre l’autosuffisance et la sécurité alimentaire, en exprimant sa grande satisfaction quant aux réalisations du Plan vert dix ans après son lancement, étant donné que les objectifs escomptés ont été atteints, en particulier en ce qui concerne la sécurité alimentaire de la population marocaine.