Khalid El Horri, membre de la Commission de déontologie au sein du comité provisoire chargé de la gestion du secteur de la presse et de l’édition, a présenté des excuses professionnelles explicites à l’ensemble des avocats qui auraient pu être affectés par les propos divulgués dans une vidéo publiée par le journaliste Hamid Mahdaoui, les 20 et 21 novembre 2025 sur ses réseaux sociaux.
Dans une lettre adressée au président de l’Association des barreaux du Maroc, El Horri reconnaît que « le ton employé à ce moment-là n’était pas empreint du calme requis », affirmant que son respect pour la profession d’avocat est « constant et profond », et qu’il apprécie « leurs lourdes responsabilités, ainsi que leur rôle essentiel dans la protection des droits et libertés et dans la défense de l’État de droit ».
Les déclarations d’El Horri avaient été jugées « offensantes et dénigrantes » par l’Association des barreaux du Maroc, après leur diffusion depuis une réunion de la Commission de déontologie et des affaires disciplinaires du comité provisoire, concernant le dossier du journaliste Hamid Mahdaoui.
El Horri précise que « les propos tenus au cours de cette discussion n’étaient dirigés contre aucun membre de votre honorable profession, ni n’avaient pour objectif de porter atteinte à cette noble fonction ». Il ajoute que l’incident relevait « d’un moment d’emportement lors d’un débat interne, supposé être confidentiel et mené avec responsabilité, et qui n’était en aucun cas destiné à être diffusé ou exploité hors contexte ».
Il exprime par ailleurs sa « disponibilité totale à coopérer pour renforcer les passerelles de respect mutuel entre les corps journalistique et juridique », ainsi que son soutien à toute initiative visant à protéger la confidentialité des réunions et la crédibilité des institutions.
D’un autre côté, El Horri considère que ce qui s’est produit lors de la réunion fermée de la Commission de déontologie tenue en avril dernier — suivie malheureusement par la fuite de séquences « tronquées et altérées » — constitue un « acte grave qui sape les fondements de la confiance indispensable au fonctionnement des commissions ».
Il affirme que « la fuite délibérée et le montage manipulation du contenu portent atteinte, de manière inacceptable, tant à la profession d’avocat qu’à celle de journaliste », condamnant fermement l’auteur de cet acte « contraire aux principes éthiques des professions juridique et médiatique ».
Pour sa part, l’Association des barreaux du Maroc avait déclaré qu’« atteindre aux droits des avocats ou porter atteinte à leur dignité constitue une atteinte à la justice elle-même », à la suite de ce qui est apparu dans l’enregistrement de la réunion de la Commission de déontologie et des affaires disciplinaires.
Dans un communiqué publié par son président le samedi 22 novembre 2025, l’Association a souligné qu’elle « ne tolérera aucune pratique susceptible de réduire l’autorité de la profession ou de compromettre ses valeurs éthiques et professionnelles ».






