Jamal Diwany: La structuration des circuits des produits agricoles, levier de la protection du pouvoir d’achat
Au cours d’une réunion tenue mardi 5 avril 2023, la commission des secteurs producteurs a rendu son rapport d’étude relatif à la distribution et à la commercialisation des produits agricoles ainsi que la mise en exergue des différentes recommandations qui visent la lutte contre les intermédiaires ainsi que la création d’une bourse des produits agricoles.
Lors de cette réunion, Jamal Diwany, président de la Commission des secteurs productifs à la Chambre des représentants, a souligné que le domaine de la distribution et de la commercialisation des produits agricoles intéresse plusieurs départements ministériels et se trouve désormais lié à une série de valeurs dont le commerce, le pouvoir d’achat des citoyens et finalement la structuration et l’organisation.
cette occasion, Jamal Diwany a déclaré que la commission a accompli un travail fabuleux et pragmatique pour arriver à des issues ainsi que des recommandations après avoir passé plusieurs étapes à commencer par l’identification, des rencontres avec des départements ministériels et professionnels ainsi que des visites sur le terrain de plusieurs marchés pour arriver à des conclusions et des résultats concrets.
Tout un travail qui s’est couronné avec 64 recommandations incluant différents niveaux dont l’arsenal juridique réglementant les opérations de distribution et de commercialisation ainsi que la gestion des aménagements publics dont les marchés hebdomadaires et finalement la bourse qui doit voir le jour très prochainement passant par l’organisation des acteurs du secteur et leur structuration par de nouveaux mécanismes.
Toujours dans son intervention, le président a mis l’accent sur l’extension de la présente réunion à laquelle ont assisté également le ministre de l’agriculture et celui de l’industrie et du commerce et qui prouve une fois de plus l’importance du secteur agricole. Et d’ajouter que la fixation des prix du secteur est liée à plusieurs départements dont le ministère des finances, les institutions bancaires, les ministères de l’intérieur, de l’équipement et de l’eau et la gestion des ressources hydriques.
A cet effet, le président a soutenu que la rencontre est une opportunité pour mettre en exergue les problématiques auxquelles la commission s’est confrontée d’une part et aussi de projeter plus de lumière sur la sécurité alimentaire, la stabilité du pouvoir d’achat, la rang social et la réalisation de la croissance économique d’une autre part.
L’autre point soulevé par le rapport fut celui des déséquilibres et qui résident dans le fait de la vente des produits agricoles par le producteurs à des intermédiaires sur le site et qui ont un impact direct sur le prix du marché. Une opération qui prouve que la faiblesse des moyens du producteur et son absence du marché de gros. Un phénomène très répandu un peu partout selon la directrice de la direction générale des collectivités territoriales et qui nécessite une intervention rapide pour mettre fin à la spéculation et à la hausse inacceptable de la hausse des prix de ces produits, avec toutefois l’application de l’article 7 sur les ventes en gros des fruits et légumes dans les points qui connaissent plusieurs sous-traitants.
Enfin et pour ce qui est des recommandations dont le nombre a dépassé les soixantaine, il a été retenu en particulier la création d’une bourse pour les différents produits agricoles dans les différentes régions, la modernisation des marchés de gros, le renforcement des mécanismes de contrôle, la mise en route d’un programme de structuration des abattoirs dans les milieux ruraux, le contrôle du miel importé, la protection des produits locaux et plus particulièrement l’arganier et finalement la suspension du rôle du mandataire dans les marchés du gros puisqu’il n’offre aucun service ni pour les producteurs ni les commerçants contre ce qu’il gagne sur les négociations.
ML