Nacer Jabour, directeur de l’Institut national de géophysique, a affirmé que la secousse enregistrée à l’aube de ce mercredi dans la province d’Al Haouz est directement liée aux répliques persistantes du tremblement de terre dévastateur de 2023. Il a invité la population à garder son calme, tout en demeurant vigilante face aux bâtiments fragilisés ou menaçant ruine.
La région a en effet été secouée, ce mercredi 3 septembre, par un tremblement de terre d’une magnitude de 4,6 sur l’échelle de Richter, provoquant une vive inquiétude parmi les habitants. L’émotion a été d’autant plus forte que cette secousse survient à la veille du deuxième anniversaire du séisme meurtrier de septembre 2023, qui avait entraîné de lourdes pertes humaines et matérielles.
Dans une déclaration, Jabour a précisé que ce mouvement tellurique est classé parmi les secousses de force moyenne. Ressenti dans plusieurs provinces de la chaîne du Haut Atlas ainsi que dans les régions avoisinantes, son épicentre a été localisé dans la commune de Talat N’Yacoub, au cœur de la province d’Al Haouz, par l’Institut national de géophysique, relevant du Centre national pour la recherche scientifique et technique.
Le responsable a décrit cette secousse comme une « réplique tardive », s’inscrivant dans l’activité sismique continue du Haut Atlas depuis le séisme majeur d’Al Haouz survenu il y a deux ans. Si de tels mouvements peuvent fragiliser ou fissurer des bâtiments anciens déjà vulnérables, ils ne représentent toutefois pas de menace sérieuse pour les constructions modernes érigées selon les normes parasismiques.
Jabour a enfin rappelé que le Haut Atlas, jusque-là relativement stable, a vu son équilibre géologique bouleversé par la catastrophe de 2023, plaçant désormais cette région montagneuse dans un état de tension permanente qui rend probables d’autres secousses et répliques.