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INFLATION : la réorganisation des circuits de commercialisation s’impose

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Face à l’inflation qu’a connu le secteur des fruits et légumes ainsi que la viande rouge, des revendications se sont levées un peu partout dans le royaume, exigeant une intervention rapide du gouvernement pour diminuer de l’ampleur de la hausse des prix et mettre fin à une spéculation atroce qui se jouait derrière.

A cet égard, le gouvernement a réagi sous les directives royales pour rétablir les prix et assurer un approvisionnement permanent de ces produits avec des prix à la portée du citoyen marocain avant l’arrivée du Ramadan. Parmi ces mesures prises dans l’immédiat fut l’importation des bovins avec une suppression des droits de douane ainsi que de la TVA, lorsque de son côté, le Conseil Économique Social et Environnemental, il s’est penché sur l’étude du secteur des fruits et légumes pour une meilleure réorganisation des flux de distribution, de la gouvernance et finalement des mesures susceptibles de mettre fin à la spéculation. Ces propositions sont les suivantes :

  • Accélérer la réforme des marchés de gros en adoptant un dispositif ouvert à la concurrence et conditionné par le respect d’un cahier de charges et en mettant en place une réglementation qui clarifie le fonctionnement interne des marchés, les modalités d’éligibilité des intervenants, et le nouveau système de redevances ;
  • Développer les circuits courts de commercialisation à caractère coopératif, promouvoir le commerce de proximité et encourager les petits et moyens agriculteurs à se regrouper dans des coopératives en s’inspirant des approches adoptées par la filière sucrière et la filière laitière ;
  • Mettre en place un cadre juridique encadrant les pratiques de stockage des produits agricoles soit à des fins de consommation ou destinés ultérieurement au culture et permettant de lutter efficacement contre l’entreposage à des fins spéculatives ;
  • Accélérer la transformation digitale de la commercialisation des produits agricoles, notamment à travers la conception de plateformes digitales permettant aux agriculteurs, d’une part, d’accéder instantanément aux données sur les prix réels afin de mieux négocier avec tous les intervenants de la chaîne de commercialisation, et d’autre part d’écouler directement une partie de leurs produits ;
  • Mettre en place un cadre réglementaire précis et opposable pour repenser et réguler le rôle et les missions du métier de l’intermédiaire qui explicite ses droits et ses obligations au niveau de la chaîne de commercialisation ;
  • Elargir l’étendue et renforcer la fréquence des opérations relatives au contrôle des prix et au respect de la concurrence pour lutter efficacement contre les pratiques spéculatives dans les différents secteurs concernés par la hausse des prix ;
  • Mettre en place un « observatoire des prix et des marges », qui pourrait être abrité par le Conseil de la concurrence, pour aider à la détection de tout comportement d’accumulation non-justifiée des marges de profit au détriment du pouvoir d’achat des citoyens.

ML

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