Heure d’été : le retour du débat et des appels renouvelés à l’abrogation de l’heure additionnelle
Malgré l’écoulement de plus de six années depuis l’instauration du passage permanent à l’heure d’été (GMT+1), la question continue de susciter au Maroc une vive effervescence. Chaque année, à l’issue du mois sacré de Ramadan, renaît avec insistance l’appel à abolir cette « heure supplémentaire » et à rétablir le temps légal du Royaume.
Dans le sillage de cette transition horaire, de nombreuses voix se sont élevées, notamment sur les réseaux sociaux, pour manifester leur profond mécontentement face au maintien de ce régime horaire. D’aucuns estiment qu’il nuit aux intérêts des citoyens, tandis que d’autres, dans un geste de défi, revendiquent leur attachement au temps légal et annoncent leur intention de s’y conformer en dépit des décisions officielles.
Rappelons qu’en 2018, le gouvernement marocain avait acté par décret l’application permanente de l’heure d’été, provoquant une vague de protestations, particulièrement parmi les élèves de divers établissements scolaires, appelant avec vigueur à revenir au temps normal.
En mars 2019, la Cour constitutionnelle mit un terme au débat juridique en consacrant la légalité du décret, affirmant que l’aménagement de l’heure légale relève des prérogatives de l’autorité réglementaire.
En juin de la même année, le ministère de la Réforme de l’administration et de la Fonction publique rendit publics les résultats d’une étude officielle, concluant à une évaluation globalement positive, tant sur le plan social qu’économique, énergétique et environnemental.
Cependant, force est de constater qu’une frange importante de la population demeure farouchement opposée à cette mesure, soulignant les désagréments qu’elle inflige à leur rythme de vie, notamment en matière de sommeil, de travail et de scolarité. Ce malaise persistant ravive aujourd’hui, avec acuité, le débat national sur l’opportunité de maintenir une disposition dont les bienfaits, pour beaucoup, restent encore à démontrer.
