La situation socio-économique des ménages marocains continue de susciter l’inquiétude. Selon les dernières données de la Haute Commission au Plan (HCP), environ 81 % des familles déclarent une détérioration de leur niveau de vie au cours des douze derniers mois, tandis que près de 90 % s’attendent à une stagnation, voire une aggravation, au cours de l’année à venir.
L’enquête de conjoncture menée au premier trimestre 2025 révèle également que 98 % des ménages affirment avoir subi une hausse significative des prix des produits alimentaires durant l’année écoulée.
Concernant l’évolution de leur situation matérielle, 53,3 % des familles estiment qu’elle s’est détériorée au cours des douze derniers mois, contre seulement 4 % qui jugent qu’elle s’est améliorée. Pour l’avenir, 85 % des répondants redoutent une stagnation ou une nouvelle dégradation de leurs finances personnelles.
Le tableau est tout aussi sombre en matière d’emploi : plus de 80 % des ménages anticipent une hausse du chômage dans les douze prochains mois, contre 7,2 % qui espèrent une baisse.
La capacité à épargner demeure très limitée : seuls 2,2 % des ménages ont pu mettre de côté une partie de leurs revenus. 56 % indiquent que leurs revenus suffisent à peine à couvrir leurs dépenses, tandis que 42 % ont été contraints de puiser dans leur épargne ou de recourir à l’endettement.
Les perspectives ne sont guère plus encourageantes : près de 9 familles sur 10 ne pensent pas pouvoir épargner durant les 12 prochains mois. En outre, dans ce climat de précarité, près de 80 % des ménages jugent les conditions inadaptées à l’acquisition de biens durables, tels que voitures, appareils électroménagers ou ordinateurs.