Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, s’est dit jeudi “profondément alarmé” par la frappe aérienne qui a visé un hôpital dans l’ouest du Myanmar, faisant plusieurs dizaines de morts.
“Nous sommes profondément alarmés” par les informations faisant état d’une frappe aérienne contre un hôpital de la ville de Mrauk-U, dans l’État de Rakhine, a déclaré le porte-parole de l’ONU, Farhan Haq, lors d’un point de presse à New York.
Cette attaque, attribuée à l’armée birmane, aurait fait plus de 30 morts parmi les civils, a indiqué M. Haq, précisant que “l’on craint que le nombre de victimes n’augmente encore”. La frappe a également blessé près de 70 personnes, “dont des patients, des soignants et du personnel médical”, a-t-il regretté.
Il s’agit de la 67e attaque contre des infrastructures sanitaires depuis le début de l’année, a ajouté le porte-parole, citant l’Organisation mondiale de la santé.
L’ONU condamne ces attaques qui s’inscrivent dans une “série plus large de frappes causant des dommages aux civils et aux biens civils, et qui continuent de dévaster des communautés à travers le pays”.
Ces violences interviennent alors que les besoins humanitaires au Myanmar “explosent”, a souligné M. Haq. Le Plan de réponse humanitaire pour 2026, publié mercredi par le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), chiffre les besoins à 890 millions de dollars et avertit que 16,2 millions de personnes, dont 5 millions d’enfants, “auront besoin d’assistance et de protection l’année prochaine”.
Le conflit au Myanmar, qui se poursuit depuis près de dix ans entre l’armée birmane et l’Armée d’Arakan qui contrôle l’ouest du pays, a déplacé environ 3,6 millions de personnes, “dont beaucoup ont été contraintes de fuir à plusieurs reprises”, selon l’ONU.
MAP






