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France: l’Etat a renoncé à interdire les manifestations contre la venue de Macron dans le Doubs ce jeudi

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Le chef de l’Etat poursuit ses visites sur le terrain. Emmanuel Macron est arrivé dans le Doubs, au château de Joux, jeudi 27 avril, pour célébrer le 175e anniversaire de l’abolition de l’esclavage. Comme à chaque déplacement du président de la République et de ses ministres depuis la promulgation de sa réforme très contestée des retraites, une manifestation est prévue.

Le président de la République a fait juste avant une halte surprise sur le marché de Dole (Jura), jeudi matin, affirme LeMonde. Une visite sans accroc, même si certains échanges ont été vifs et directs. « Moi je vais au contact. Pourquoi ? Pour entendre les difficultés des Français. Avoir des idées nouvelles, ressentir ce qui est compris, ce qui n’est pas compris », a-t-il dit devant des passants. « Et aussi pouvoir traiter des colères, mais de le faire de manière non organisée artificiellement », s’est-il justifié, jugeant « inutiles » les déplacements « où tout est arrangé parce que ça se passe trop bien et ceux où rien n’est arrangé parce que ça se passe trop mal ».

Dans le même temps, entre 200 et 300 manifestants attendaient M. Macron près de Pontarlier, retenus au prix de quelques bousculades par un cordon de gendarmerie à plus d’un kilomètre du lieu du discours, selon LeMonde. Le préfet du Doubs, Jean-François Colombet, avait pris mardi un arrêté interdisant de manifester entre 9 heures et 16 heures jeudi dans la commune de La Cluse-et-Mijoux, où se trouve le château de Joux. L’arrêté mentionnait notamment « la prégnance de la menace terroriste sur le territoire national ».

« Prévoyez de quoi faire du bruit »

Cet arrêté avait fait l’objet de trois recours en référé-liberté devant le tribunal administratif de Besançon, qui devait l’examiner jeudi matin en audience publique. Mais le préfet a finalement décidé de retirer son arrêté, a annoncé le tribunal dans un courriel adressé à l’Agence France-Presse. « Le retrait étant rétroactif, l’arrêté du 25 avril est considéré comme n’ayant jamais existé (…). les requérants ayant obtenu gain de cause », précise le courriel.

La CGT du Doubs avait annoncé que l’intersyndicale de Pontarlier donnerait « un concert de casseroles au pied du château de Joux ». « Prévoyez de quoi faire du bruit pour faire entendre que 64 ans, c’est toujours non ! », a dit le syndicat dans un appel à ses adhérents et sympathisants. Emmanuel Macron doit rendre hommage à Toussaint Louverture, figure de la lutte contre l’esclavage, mort dans la forteresse de Franche-Comté en avril 1803.

Mardi, le tribunal administratif d’Orléans avait suspendu un arrêté similaire du préfet de Loir-et-Cher interdisant toute manifestation lors de la venue d’Emmanuel Macron à Vendôme, alors même que la visite du chef de l’Etat était en cours.

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