Le calme revient progressivement dans les villes françaises après une semaine d’émeutes nocturnes marquées par des manifestations suite au meurtre du mineur Nael par un policier à Nanterre, en banlieue parisienne, le mardi dernier.
Les actes de violence ont pris une tournure de plus en plus violente avec l’attaque de la maison du maire de La Ligue des Roses, dans le sud de Paris, dimanche dernier, suivi de rassemblements « civils » condamnant l’agression.
Les rassemblements devant les mairies françaises ont eu pour but de dire « assez » à la vague de violence nocturne qui sévit dans les villes depuis le mardi dernier, dont l’intensité a diminué.
Environ un millier de résidents de la ville située au sud de Paris se sont rassemblés lundi aux côtés de membres du conseil municipal et ont défilé autour de la mairie. Jeanbran, lors d’un discours devant la foule, a déclaré que « la démocratie elle-même était attaquée ». Il a ajouté : « Assez ! ».
Le président Emmanuel Macron a exprimé lundi sa « confiance » et son « soutien » au maire, selon l’Élysée. Jeanbran a dirigé la marche avec une banderole portant l’inscription « Ensemble pour la République ! » entouré de leaders de son parti, Les Républicains (opposition de droite), dont la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse. Une enquête pour « tentative de meurtre » a été ouverte.
Les émeutes ont éclaté le soir du 27 juin après qu’un policier ait tué par balle le jeune Nael, âgé de 17 ans, lors d’un contrôle routier.
Dans la seule région parisienne, le réseau de transport local, Île-de-France Mobilités, a déclaré que les émeutes avaient causé « des dommages d’une valeur d’au moins vingt millions d’euros » aux transports publics, selon des estimations préliminaires, avec des bus, des tramways et des équipements incendiés et détruits. Au total, 39 bus ont été incendiés dans la capitale et ses environs.
À Strasbourg (est), des peines de prison ferme allant de quatre à dix ans ont été prononcées à l’encontre des personnes impliquées dans les émeutes, selon un correspondant de l’Agence France-Presse.
Hier soir, Macron a rencontré les présidents des deux chambres du Parlement et prévoit de rencontrer mardi les maires de plus de 220 villes et communes touchées par les émeutes. La présidence a déclaré que Macron appelait à une « analyse précise et à long terme pour une compréhension approfondie des causes qui ont conduit à ces événements ».