Les consommateurs marocains font face à une hausse spectaculaire du prix de l’oignon, un ingrédient de base dans la cuisine locale. Depuis plusieurs jours, ce produit connaît une envolée sans précédent, soulevant de nombreuses interrogations sur les causes de cette flambée et ses répercussions sur le pouvoir d’achat des ménages.
D’après des données officielles, le prix du kilo d’oignon rouge sec s’échelonne actuellement entre 5 et 8,50 dirhams sur le marché de gros de Casablanca, principale plateforme d’approvisionnement du pays. Cependant, cette tendance haussière se répercute de manière encore plus marquée sur les étals des marchés de détail, où le prix atteint jusqu’à 15 dirhams le kilo.
Cette augmentation vertigineuse, qui intervient à quelques semaines de l’Aïd al-Fitr, suscite l’inquiétude et la colère des consommateurs, déjà éprouvés par la hausse des prix de plusieurs produits de première nécessité. De nombreuses familles, dont les budgets sont mis à rude épreuve, redoutent un impact direct sur leurs dépenses alimentaires, d’autant plus que l’oignon est un ingrédient central dans la préparation des plats traditionnels des fêtes.
Selon plusieurs professionnels du secteur, cette flambée des prix résulte principalement de l’intensification des exportations vers plusieurs pays africains, notamment en raison d’une forte demande internationale. Ce phénomène a entraîné une diminution significative de l’offre sur le marché local, accentuant ainsi la pression sur les prix.
Par ailleurs, les fluctuations climatiques et les coûts de production élevés, notamment ceux liés au transport et aux intrants agricoles, ont également joué un rôle dans cette hausse. Certains observateurs pointent du doigt un manque d’anticipation des autorités, qui auraient dû prendre des mesures pour garantir un équilibre entre les besoins du marché local et les opportunités d’exportation.
Face à cette situation préoccupante, les associations de défense des consommateurs montent au créneau et exhortent le gouvernement à intervenir rapidement pour réguler le marché et limiter l’impact de la spéculation. Certains appellent à une réduction temporaire des exportations, tandis que d’autres plaident pour un contrôle plus strict des circuits de distribution, afin de garantir un approvisionnement stable et des prix plus accessibles aux citoyens.