Fitch : La perspective de l’IDR à long terme en devises étrangères du Maroc reste stable à « BB+ »
L’agence de notation américaine Fitch a publié un rapport indiquant que la note de défaut d’émetteur (IDR) à long terme en devises étrangères du Maroc est de « BB+ » avec une perspective stable.
Le rapport indique que la note de crédit du Maroc reflète un historique de politiques macroéconomiques fortes et un cadre institutionnel favorable qui a aidé le pays à résister aux chocs économiques. Publiée vendredi, la note est basée sur diverses « actions de notation », y compris les fondamentaux du crédit, le rebond économique, l’inflation élevée, la réduction du déficit budgétaire et la gouvernance, entre autres.
La note décrit la structure de la dette du pays nord-africain comme favorable, avec une part modérée de la dette en devises étrangères et un « tampon de liquidité externe confortable ». Cependant, les notes sont limitées par des indicateurs de développement et de gouvernance « faibles », une dette publique élevée, un déficit budgétaire plus important que celui des pays pairs, et une vulnérabilité aux risques liés au climat, en particulier dans le secteur agricole.
La croissance économique du Maroc a ralenti en 2022 en raison d’une grave sécheresse qui a eu un impact sur la production agricole, souligne le rapport, mais il note qu’elle devrait rebondir en 2023 et 2024, grâce à de meilleures performances agricoles et au secteur industriel.
Toutefois, le pays devrait être confronté à des risques de détérioration alimentés par une inflation élevée, un resserrement de la politique monétaire, des ralentissements chez les principaux partenaires commerciaux et les conditions météorologiques. Le rapport s’attend à ce que les réformes structurelles soutiennent l’investissement et la croissance économique.
L’inflation a été élevée au Maroc, atteignant un pic de 10,1 % en février 2023, selon le rapport. Elle a été alimentée par l’inflation alimentaire et les pénuries de l’offre locale causées par les conditions météorologiques et les coûts de production élevés. Afin de stabiliser les prix intérieurs et d’assurer l’approvisionnement national, le Maroc a mis en œuvre diverses mesures, y compris la restriction temporaire des exportations de légumes, selon le rapport.
En outre, Bank Al-Maghrib a augmenté les taux d’intérêt, avec de nouvelles hausses prévues en 2023 pour aider à réduire l’inflation. Dans l’ensemble, Fitch a déclaré que la notation du Maroc reflète la mise en œuvre réussie de « politiques économiques cohérentes et d’un cadre politique qui a soutenu la stabilité macroéconomique et soutenu la résilience aux chocs ».
