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Fès : Des députés dans une tourmente judiciaire

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Une décision majeure touche l’ancien président du conseil de la commune de Midelt, Abdelaziz Al Fadili, et ses quatre vice-présidents. La chambre criminelle spécialisée dans les crimes financiers du tribunal de première instance de Fès a ordonné la saisie de leurs biens, incluant leurs avoirs financiers, propriétés immobilières, et biens mobiliers, au profit de la trésorerie générale.

Al Fadili, membre du Parti de la justice et du développement (PJD, opposition), ainsi que ses collaborateurs, ont été condamnés à un an de prison avec sursis pour « blanchiment de détournement de fonds publics » commis lors de leur gestion de la commune pendant le mandat précédent. Selon les médias du lundi 12 août, cette décision fait suite à des enquêtes ordonnées par le procureur du Roi, qui avait demandé à la Police judiciaire d’examiner les biens immobiliers et les comptes bancaires des accusés afin de déterminer leur implication dans la mauvaise gestion et le détournement de fonds publics.

Les accusés ont été entendus à plusieurs reprises par le juge d’instruction en lien avec ces accusations de détournement et de blanchiment d’argent. Parallèlement, le procureur du Roi avait ordonné le gel des avoirs des suspects en attendant la décision finale du tribunal.

En outre, Abdelaziz Al Fadili et ses vice-présidents font face à une autre affaire devant la Chambre criminelle spécialisée dans les crimes financiers à la Cour d’appel de Fès, où ils sont poursuivis pour « dilapidation et détournement de fonds publics » et « falsification de documents officiels ». Certains fonctionnaires de la commune sont également impliqués dans cette affaire.

Par ailleurs, le tribunal administratif de Meknès a prononcé la révocation d’Al Fadili et de trois de ses vice-présidents : Hassan Abtioui (Parti Authenticité et Modernité – PAM, coalition gouvernementale), Al Hoor Akbiri (Rassemblement National des Indépendants – RNI, coalition gouvernementale) et Samira Zeriouch (Parti Authenticité et Modernité – PAM, opposition). Cette révocation fait suite à des rapports de l’inspection générale de l’administration territoriale qui ont mis en lumière des irrégularités et une mauvaise gestion financière de la commune.

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