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Face au « mutisme » du gouvernement, les infirmières et les TS montent au créneau

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Après une courte absence, les infirmiers et techniciens de santé reviennent pour rappeler au gouvernement d’Aziz Akhannouch, qui leur a fait plusieurs promesses, leurs revendications légitimes et la nécessité d’agir et d’ouvrir un dialogue pour rendre justice à cette catégorie de cadres de santé, indispensable au système de santé et à sa réforme. Les détails.

Dignité, justice salariale, reconnaissance, prime de risque. Le Syndicat Indépendant des Infirmiers (SII) a déjà tracé les grandes lignes du mouvement de protestation qu’il entend lancer, et qui s’étale sur deux mois, pour faire valoir les droits de ceux qui sont considérés comme étant la  » colonne vertébrale du système de santé « .

Les doléances portées par le Syndicat sont passées sur la table de plusieurs gouvernements successifs, notamment celui de Benkirane, sans toutefois déboucher sur des résultats concrets. Mais la crise sanitaire du coronavirus a mis en lumière l’importance des infirmiers et des techniciens de santé dans le système, et le rôle important qu’ils jouent à tous les niveaux.

« N’avons-nous pas droit à une prime de risque professionnel proportionnelle à l’énormité du danger auquel nous sommes exposés ? Une infirmière ou un technicien ne fait-il pas le travail de trois autres personnes selon les déclarations officielles de votre gouvernement ? N’est-ce pas un supplément ? Les infirmiers et TS ne forment-ils pas des milliers d’étudiants, alors que la prime de gestion reste fixe ? Le chef du gouvernement ne sait-il pas que plusieurs pays utilisent des infirmières et des TS et les paient double ? N’êtes-vous pas en train de forcer des milliers de personnes à vous quitter pour aller sous la contrainte dans d’autres pays ? » a soulevé le syndicat.

Dans son communiqué de presse, le SII considère que la porte du gouvernement leur est complètement fermée, » en plus d’une absence de volonté de réparer la situation des infirmiers et TS, victimes de toutes les politiques défaillantes « , rappelant ainsi le rôle important joué par cette catégorie durant Covid-19,  » alors que tout le monde était à la maison, alors qu’ils faisaient leur devoir moral, affrontant un virus mortel dont seuls les scientifiques connaissaient le nom « .

Tout en appelant le chef du gouvernement à ne pas polémiquer avec des excuses futiles derrière lesquelles se cachent ceux qui veulent mettre fin à ce qui reste d’espoir, le SII annonce donc un programme de lutte qui débute le jeudi 13 avril, avec une série de sit-in régionaux, à caractère national, devant les directions régionales du ministère de la Santé, à partir de 15 heures, qui se terminera par un « Ftour collectif ».

Pour commémorer la Journée internationale des infirmières, célébrée le 12 mai de chaque année, l’ISI annonce une grève nationale de 24 heures le jeudi 11 mai, accompagnée d’un sit-in historique devant le Parlement à Rabat, à partir de 10h30. Une conférence de presse suivra le vendredi 12 mai, dont le lieu sera communiqué ultérieurement.

A cet égard, le Syndicat a appelé le chef du gouvernement à « tenir ses promesses et rendre justice à l’infirmier marocain de la misère matérielle et juridique, en adhérant à une justice salariale appropriée » , soulignant l’importance des infirmiers et des TS pour la réussite de la réforme du système de santé, avant de conclure que tout déni de ses justes revendications contribuera à l’échec du projet de réforme.

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