les enseignants de l’amazigh dénoncent une exclusion discriminatoire et interpellent Akhannouch

Les enseignants de langue amazighe ont adressé une plainte au chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, dénonçant leur « privation des formations et de la prime de leadership ». Exprimant leur profond mécontentement face à cette « exclusion répétée », ils exhortent le chef de l’exécutif à intervenir en urgence pour remédier à cette situation.
Dans leur courrier, les enseignants amazighs réclament leur intégration parmi les bénéficiaires des ressources pédagogiques, des formations et de la prime de leadership, au même titre que leurs collègues enseignant d’autres matières. Ils demandent également l’ouverture d’une enquête pour identifier les raisons de cette mise à l’écart et la mise en place des mesures correctives nécessaires.
Les enseignants pointent du doigt une « privation arbitraire et discriminatoire » des avantages accordés aux autres disciplines, alors qu’ils participent pleinement et de manière responsable au programme « École pionnière » lancé par le gouvernement. Ils considèrent que cette situation crée une discrimination au sein du corps enseignant, affectant leur motivation et leur engagement, et compromettant ainsi leur développement professionnel ainsi que la qualité de l’enseignement dispensé aux élèves. Une exclusion qui, selon eux, va à l’encontre de la Constitution marocaine, qui consacre l’amazigh comme langue officielle et garantit l’égalité entre tous les citoyens.
Les signataires attirent l’attention du chef du gouvernement sur l’importance de la langue amazighe en tant que « cause nationale intégrée au programme gouvernemental » et insistent sur la nécessité qu’elle bénéficie du même traitement que les autres matières éducatives.
Le programme « École pionnière », initié par le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement préscolaire et des Sports, est au cœur des critiques des enseignants amazighs, qui dénoncent la marginalisation de leur discipline. Ils s’indignent du fait que l’amazigh, pourtant langue officielle, soit systématiquement exclu de nombreux avantages et mesures dont bénéficient d’autres matières, mettant en doute la conformité des réformes éducatives avec les principes d’équité et de justice.
Face à ces discriminations répétées, l’Association des enseignants d’amazigh réclame une correction immédiate de cette exclusion et un traitement équitable de leur discipline.
En outre, les enseignants affirme que toute réforme éducative doit être fondée sur des principes d’équité et de justice, garantissant à tous les acteurs pédagogiques des droits et opportunités équivalents, sans exclusion ni discrimination.