Espagne: Un Clásico Politique Surprenant – Le Pragmatisme de Rabat Triomphe, l’Espoir d’Alger S’Effondre
Les élections législatives en Espagne ont créé la surprise, suscitant un intérêt inhabituel au Maroc et en Algérie. Le Clásico politique s’est joué entre la droite et la gauche, avec un camp marocain soutenant le parti de Sánchez et un camp algérien espérant la victoire de Feijóo pour mettre fin à l’idylle entre Rabat et Madrid. Malgré les pronostics en faveur de la droite, le PSOE de Pedro Sánchez a effectué une spectaculaire « remontada » en maintenant une position solide au Congrès avec 122 députés, déjouant ainsi tous les pronostics.
Cette victoire inattendue a suscité des débats passionnés sur les réseaux sociaux au Maroc et en Algérie. Pour Alger, Sánchez était l’ennemi à abattre en raison de sa politique audacieuse concernant le Sahara, marquant un revirement historique qui a irrité le régime algérien. Cependant, la diplomatie marocaine s’est montrée pragmatique, comprenant que les discours électoralistes ne reflètent pas toujours les actions concrètes au pouvoir.
Le gouvernement marocain sait que la position stratégique de l’Espagne envers le Maroc ne changera pas avec la montée de la droite au pouvoir. La relation bilatérale, en particulier sur la question du Sahara, a été renforcée par la reconnaissance implicite de la marocanité du territoire par l’Espagne. Cette reconnaissance est perçue comme une décision d’État, indépendante des changements politiques.
Alors que l’Espagne traverse une période de flou politique, Rabat conserve une position confortable et crédible auprès de tous les partis espagnols. De plus, les récentes reconnaissances par Israël et les États-Unis de la marocanité du Sahara renforcent l’idée d’un règlement définitif de ce dossier.
Dans ce contexte, l’intérêt des amis traditionnels du Maroc, dont l’Espagne, réside dans la reconnaissance de la marocanité du Sahara, un élément clé pour évaluer l’environnement international selon la perspective du Royaume, comme l’a souligné le Roi lors de son discours du 20 août 2022.
