Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a affirmé que sa visite d’État en France était toujours maintenue, mais dépendait du programme de l’Élysée. Ces déclarations, extraites d’un entretien accordé aux médias locaux diffusées à 20h00 GMT ce samedi, alimentent les spéculations sur un déplacement devenu un psychodrame sans fin.
Selon les extraits diffusés par la présidence algérienne sur sa page Facebook et cités par l’AFP, le chef d’État a déclaré : « Nous attendons le programme de cette visite de la part de la présidence française. Elle est toujours maintenue. »
Initialement prévue pour début mai, la visite avait été reportée à juin en raison des craintes des Algériens que les manifestations du 1er mai contre la réforme des retraites très contestée en France n’affectent le déroulement de la visite, ont rapporté des sources concordantes.
À l’époque, l’Élysée avait indiqué que les deux parties étaient en discussion pour trouver une date qui conviendrait à tous.
Cependant, Abdelmadjid Tebboune n’a toujours pas effectué cette visite qui aurait dû marquer une amélioration des relations entre les deux pays après de nombreuses crises diplomatiques.
En revanche, le président s’est rendu en Russie du 13 au 17 juin, où il a été accueilli en grande pompe par Vladimir Poutine. Alger et Moscou entretiennent en effet des relations privilégiées de longue date. Lors de cette visite, huit accords dans les domaines de la justice, des télécommunications, de l’agriculture, de la culture, des ressources en eau et de l’exploration de l’espace à des fins pacifiques, ainsi qu’une « déclaration de partenariat stratégique approfondi » avec échange de renseignements sur les menaces à la sécurité nationale, ont été signés.
Interrogée mi-juin par la télévision LCI sur cette visite en France, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a répondu : « Je l’espère, nous travaillons sur des dates, mais elles ne sont pas encore fixées ».