Le bureau national du Syndicat national de l’enseignement supérieur a tenu, une réunion à la Faculté des sciences de Rabat consacrée aux développements récents dans le secteur, en particulier la controverse croissante autour du projet de loi sur l’enseignement supérieur.
Selon des sources internes, les débats ont été particulièrement vifs et ont conduit à l’adoption d’un plan d’action marqué par une montée en puissance des protestations. Ce programme débutera par une grève nationale de 48 heures et pourrait aller jusqu’au gel des instances élues dans les établissements universitaires si le ministre de tutelle, Azeddine El Midaoui, persiste dans ce que le syndicat qualifie de démarche « unilatérale ».
Le bureau national a également décidé d’appeler ses antennes locales et régionales à constituer une « Front national pour la défense de l’enseignement supérieur public », en coordination avec des forces démocratiques et progressistes à différents niveaux.
La réunion a imputé au ministre la responsabilité du non-respect de l’approche participative et de l’accord du 24 juillet, notamment en ce qui concerne l’accélération de l’annonce des résultats de promotion pour 2023, le traitement des dossiers de 2024 et 2025, ainsi que la lenteur dans la résolution de la question de l’ancienneté générale acquise, malgré un engagement de le soumettre à la commission mixte début septembre. Le retard persistant dans l’adoption du décret supprimant l’exception faite aux titulaires d’un doctorat français a également été dénoncé.
Le bureau national a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre sans délai les accords précédemment conclus, en particulier la généralisation du calcul de neuf années d’ancienneté, et de se pencher sur l’ensemble des dossiers revendicatifs encore en suspens.
Les cinq composantes du syndicat se sont mises d’accord pour exiger du ministère l’accélération du travail des commissions mixtes — commission des revendications, commission de l’enseignement supérieur et commission du statut —, l’adoption des décrets d’accompagnement et le renvoi du projet de loi sur l’enseignement supérieur devant la commission parlementaire compétente afin de parvenir à une version consensuelle.






