Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Azzedine El Midaoui, a tenu les gouvernements précédents pour responsables de l’échec de nombreux programmes et stratégies relatifs à l’enseignement supérieur au Maroc.
Intervenant, ce mardi, lors de la séance plénière des questions orales à la Chambre des conseillers, le ministre a affirmé que, s’il y avait eu une réelle continuité dans les politiques publiques, le gouvernement actuel n’aurait pas été contraint d’engager la construction et la réhabilitation de nouvelles universités.
El Midaoui a rappelé que la majorité des grands chantiers ouverts dans le secteur de l’enseignement supérieur avaient été lancés en 2009 dans le cadre du programme d’urgence signé devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI à Agadir, faisant allusion au plan d’urgence controversé initié à l’époque du ministre Ahmed Akhchichine, sous le gouvernement d’Abbas El Fassi.
Le ministre a déploré des ruptures successives dans les politiques publiques ainsi qu’un important gaspillage de temps, qui ont fait perdre au Maroc de précieuses opportunités pour la mise à niveau et le développement de l’enseignement supérieur.
Il a souligné que le gouvernement actuel « n’a rien remis en cause de ce qui fonctionnait correctement, a corrigé ce qui nécessitait des réformes, et a ressuscité ce qui était à l’arrêt ».
El Midaoui a également insisté sur le fait que, si l’ensemble des programmes contractuels signés devant Sa Majesté le Roi avaient été pleinement mis en œuvre, l’université marocaine occuperait aujourd’hui une position de premier plan et aurait surmonté nombre de contraintes structurelles.
Il a conclu en estimant que l’absence de continuité dans les politiques publiques plonge le secteur dans une forme d’instabilité chronique et lui fait perdre d’importantes opportunités de développement.
