Élections présidentielles en Turquie : Les Turcs se rendent aux urnes pour élire leur nouveau président
Demain, dimanche 14 mai, les Turcs se rendront aux urnes pour participer à des élections présidentielles et législatives que les observateurs jugent très disputées et cruciales pour l’avenir du pays. Les électeurs devront départager Recep Tayyip Erdogan, qui brigue un troisième mandat, et Kemal Kilicdaroglu, qui espère mettre fin au règne de son rival.
Si le nombre de candidats à cette élection, hautement symbolique pour les Turcs puisqu’elle coïncide avec le centenaire de la fondation de la République turque, s’élève officiellement à trois avec Sinan Oğan, les sondages limitent la possibilité de victoire à deux têtes de liste : Erdogan (69) et Kilicdaroglu (74).
L’électeur turc a deux choix. Renouveler sa confiance à Erdogan et à son Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir depuis plus de 20 ans, ou donner sa chance à l’Alliance Umma (composée de six partis d’opposition) et à son candidat Kilicdaroglu, qui promet un nouveau projet sociétal et politique, y compris un retour au système parlementaire.
Ces dernières semaines, les Turcs ont ressenti l’impact d’une campagne électorale « chaude » à tous égards, depuis les « millions » de meetings des deux candidats, jusqu’à l’échange d’accusations entre eux, et même l’enregistrement d’incidents impliquant des jets de pierres sur les bus des candidats, ce qui témoigne de l’enthousiasme suscité par les élections du 14 mai.
Les élections turques de cette année revêtent le caractère d’un référendum sur le régime d’Erdogan et le système présidentiel entré en vigueur en 2018. Le président turc est confronté pour la première fois à une opposition unie, qui a choisi de présenter un candidat commun en la personne de Kilicdaroglu, chef du Parti républicain du peuple (CHP), le parti historique fondé par Mustafa Kemal Atatürk.
La campagne électorale turque sous toutes ses formes se poursuivra jusqu’à aujourd’hui, samedi 13 mai, à six heures, heure locale, au moment de l’entrée dans la période de silence électoral.
Les bureaux de vote devraient ouvrir dimanche à partir de huit heures du matin jusqu’à cinq heures du soir, les premiers résultats étant publiés après neuf heures du soir. Si aucun candidat ne parvient à obtenir la majorité, les élections feront l’objet d’un second tour le 28 mai, entre les candidats ayant obtenu le plus de voix au premier tour.
