El Midaoui : Il est irréaliste de comparer nos universités à celles dont les budgets atteignent 40 milliards de dollars
Intervenant à la chambre des conseillers lors de la séance des questions orales, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Azzedine El Midaoui, a souligné la complexité et la relativité des classements internationaux des universités.
Le ministre a précisé que la majorité des classements de renommée mondiale s’appuient sur des critères techniques très exigeants, axés principalement sur la recherche scientifique, un domaine dans lequel les universités marocaines rencontrent encore des lacunes structurelles.
Il a toutefois tenu à rappeler que certains classements restent accessibles aux établissements marocains, bien que d’autres – à l’image du prestigieux classement de Shanghai ou de critères tels que l’obtention d’un Prix Nobel – demeurent hors de portée en l’état actuel, en raison d’exigences d’excellence extrêmes.
El Midaoui a affirmé que son département s’investit pleinement pour que les universités marocaines puissent, au moins, intégrer ces classements internationaux, même les plus sélectifs.
S’adressant aux conseillers parlementaires, il a déclaré avec fermeté : « On ne peut raisonnablement comparer nos universités à celles figurant dans le classement de Shanghai, qui disposent de budgets dépassant les 35 à 40 milliards de dollars, alors que le budget global de l’enseignement supérieur au Maroc n’en représente qu’une infime fraction. »
Dans un autre registre, le ministre a salué les efforts remarquables déployés par les universités marocaines malgré les contraintes financières et structurelles. Il a notamment rappelé qu’en 2017, seules trois universités marocaines figuraient dans les classements internationaux, contre onze aujourd’hui — un progrès qu’il juge significatif et porteur d’espoir.
