Lors de l’ouverture de l’université d’étéqui s’est tenue ce vendredi à Bouznika, la direction collégiale du Parti de l’Authenticité et de la Modernité (PAM) a mis en garde contre une « crise de confiance » et a souligné l’importance de réconcilier les Marocains avec la politique. Elle a également critiqué le discours « populiste » qui a prévalu à une certaine époque, véhiculant un « désespoir », en référence implicite au discours du Parti de la Justice et du Développement (PJD). En revanche, la direction du PAM appelle à une véritable réconciliation des Marocains avec l’engagement politique.
Fatima-Zahra Mansouri s’est interrogée sur les causes de cette crise : « Est-ce le résultat d’un discours politique dépourvu de projet, de solutions et de réalisme ? Avons-nous choisi des acteurs politiques incompétents ? Le problème réside-t-il dans l’élite qui a déserté la scène politique ? Ou bien est-ce dû aux médias, à la famille ou à l’école ? »
Concernant l’incident de la « grande fuite » vers Ceuta, Mansouri a refusé d’imputer cela uniquement aux « ennemis de la patrie », tout en ajoutant : « Que Dieu pardonne à ceux qui ont tenté de déstabiliser notre pays, mais ils ont trouvé face à eux une jeunesse désespérée, conséquence d’un discours populiste. »
Elle a également critiqué la domination du « discours démagogique » au cours des années 2016 et au-delà, faisant allusion au Parti de la Justice et du Développement et à son secrétaire général, Abdelilah Benkirane. « Il y a une différence, entre l’intérêt pour les affaires publiques et la simple quête électoraliste . Le discours populiste peut attirer l’attention des Marocains à un moment donné, mais s’ils ne trouvent pas de solutions, ils ne vous suivront pas longtemps. »
Fatima-Zahra Mansouri, a souligné que le faible taux de participation (6 %) aux récentes élections partielles à Rabat est un « signe alarmant » qui démontre une « crise de confiance » et une « rupture entre les jeunes et l’engagement politique. »
Elle a ajouté que « l’audace et la proposition de solutions pragmatiques » sont la ligne directrice du PAM, tout en faisant référence à la situation sociale des petits cultivateurs de cannabis. « Quelles solutions offrons-nous à ces agriculteurs ? Avant de formuler nos propositions, nous avons consulté de nombreux experts, et tous les partenaires étaient d’accord sur la nécessité de réguler la culture, à l’exception de certains qui ont préféré emprunter la voie du populisme. »