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Éducation nationale : reprise du dialogue entre le ministère et l’Union nationale de l’enseignement

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Une session de dialogue bilatéral s’est tenue mardi 11 février 2025 entre une délégation du ministère de l’Éducation nationale, dirigée par le ministre Mohamed Saad Barada, et une délégation de l’Union nationale de l’enseignement affiliée à l’Union marocaine du travail (UMT).

Dans un communiqué, l’Union nationale de l’enseignement a précisé que cette rencontre a eu lieu à l’invitation du ministre Barada, alors que quatre syndicats de l’éducation ont dénoncé la fermeture soudaine par le ministère des cycles de dialogue social sans les mener à terme.

Le communiqué a ajouté que cette réunion a été l’occasion pour le syndicat de réaffirmer son rejet de ce qu’il qualifie de « chaos » ayant marqué les précédentes rencontres, qui ont dépassé les 50 sessions sans aboutir à des résultats concrets pour résoudre les dossiers en suspens. L’Union a souligné que sa position ne relève d’aucun règlement de comptes, mais découle de son engagement envers ses principes et de sa volonté d’obtenir justice pour toutes les catégories concernées.

L’Union nationale de l’enseignement a insisté sur la nécessité d’accélérer, selon un calendrier clair, la régularisation des promotions en attente, la mise en œuvre des dispositions restantes du statut général, ainsi que l’application effective des accords des 10 et 26 décembre 2023, en particulier la réduction du temps de travail hebdomadaire et la généralisation de l’indemnité complémentaire à toutes les catégories. Elle a également appelé à la publication des promotions liées à l’article 81 du statut général et à l’application des décisions prises précédemment par la commission centrale du dialogue.

Le communiqué a mis en avant l’engagement du ministère de l’Éducation nationale en faveur d’une approche participative pour la gestion des dossiers en suspens, ainsi que sa volonté de corriger les dysfonctionnements et de mettre en œuvre les résultats du dialogue sectoriel afin de garantir les droits de toutes les catégories concernées. Le ministère a également annoncé la reprise des cycles de dialogue sectoriel dans les jours à venir.

Il est à noter que l’Union nationale de l’enseignement (UMT) avait annoncé, il y a quelques semaines, son retrait des sessions du dialogue sectoriel en raison de désaccords sur la participation de certaines coordinations et organisations catégorielles à ces réunions.

Dans le même contexte, des sources syndicales ont déclaré au journal Achkayn qu’aucune nouvelle invitation au dialogue n’a été reçue depuis la suspension de la session du jeudi dernier, que ce soit à titre individuel ou collectif.

Le communiqué de l’Union marocaine du travail intervient alors que le Syndicat national de l’enseignement (CDT) a dénoncé ce qu’il qualifie de « revirement du gouvernement et du ministère de l’Éducation nationale sur les accords des 10 et 26 décembre 2023, ainsi qu’un recul sur les dispositions du nouveau statut général à travers la fermeture injustifiée du dialogue sectoriel ». Il a également critiqué ce qu’il considère comme une « dilution et une procrastination dans la mise en œuvre des engagements », affirmant son refus du « déni des revendications légitimes des travailleurs de l’éducation ».

Dans un récent communiqué reçu par « belpresse fr », le Syndicat national de l’enseignement (CDT) a annoncé son intention d’engager un programme de mobilisation ouvert à toutes les formes de protestation possibles, précisant que son bureau national est mandaté pour gérer cette phase en fonction des évolutions, tout en insistant sur l’unité des revendications des enseignants et enseignantes.

Alors que la tension persiste dans le secteur de l’éducation, la reprise du dialogue sectoriel constitue une avancée positive. Cependant, son succès dépendra de la capacité du ministère à répondre aux revendications des travailleurs de l’éducation, notamment face aux menaces d’escalade de certains syndicats qui estiment que le gouvernement mène le secteur vers « l’inconnu ».

Les prochains jours révéleront la capacité des parties concernées à surmonter leurs divergences et à parvenir à des solutions consensuelles garantissant la stabilité du système éducatif et la satisfaction des revendications du personnel enseignant.

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