Les syndicats des personnels de l’enseignement supérieur et des cités universitaires s’apprêtent à tenir, cette semaine, des réunions décisives pour définir de nouvelles formes de mobilisation contre le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation. En cause : le retard persistant dans la publication du statut de leur corps professionnel.
Selon des sources syndicales, un nouveau programme de protestation devrait être annoncé prochainement, avec des actions qui pourraient s’étendre jusqu’à la rentrée universitaire, une phase cruciale de l’année académique. Le recours à l’escalade reste fortement envisagé, notamment après les récentes protestations qui ont conduit à des boycotts de surveillance d’examens dans plusieurs établissements à accès ouvert.
Face à cette situation, le ministère de tutelle a dû recourir à des mesures urgentes sur le terrain, en mobilisant des enseignants-chercheurs et des doctorants pour pallier le manque d’encadrement dans certaines épreuves organisées au mois de juillet, et ce, dans un contexte de grève menée par trois grandes centrales syndicales.
De son côté, le ministère appelle à la patience, précisant que le projet de statut est toujours en discussion avec les départements gouvernementaux concernés, notamment les ministères des Finances et de la Réforme de l’administration. Il rappelle par ailleurs que le dialogue social n’a jamais été interrompu depuis le début de l’année, bien que les syndicats dénoncent sa lenteur et son manque de résultats concrets.
Alors que la coordination entre les syndicats contestataires se poursuit, l’idée de lancer de nouvelles actions à la rentrée universitaire gagne du terrain. Celles-ci pourraient inclure le boycott des opérations d’inscription des étudiants, nouveaux comme anciens, dans certaines facultés — un scénario qui risquerait de perturber sérieusement le déroulement normal de l’année universitaire.
Les syndicats concernés annoncent qu’ils saisiront une nouvelle fois le ministère afin de réclamer une réunion d’urgence sur l’avenir du statut en question, insistant sur le respect d’engagements antérieurs qu’ils considèrent aujourd’hui comme « suspendus ». Ils avertissent que tout nouveau report dans la résolution de ce dossier menace directement la stabilité administrative et professionnelle au sein des institutions de l’enseignement supérieur.
Des orientations plus précises devraient émerger à l’issue des conseils nationaux syndicaux prévus dans les prochains jours, lesquels arrêteront les modalités du programme de protestation à venir ainsi que les formes concrètes de sa mise en œuvre dans les mois qui viennent.