Le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports se prépare à verser les indemnités financières en retard au profit de plusieurs catégories du personnel éducatif, après des années d’attente durant lesquelles leurs situations administratives avaient été régularisées sans que la régularisation financière ne suive.
Cette démarche s’inscrit dans le cadre des efforts du ministère pour résorber les accumulations du passé et restaurer la confiance au sein du système éducatif. Selon des sources syndicales, le ministère a décidé d’ouvrir une nouvelle ligne budgétaire dans le cadre de la loi de finances 2026, afin de régler l’ensemble des arriérés dus. L’opération devrait être lancée concrètement en février 2026, dès l’entrée en vigueur de la loi de finances.
Cette mesure concerne principalement les indemnités liées aux promotions, les indemnités de grade en retard, ainsi que les indemnités dues aux enseignants mutés hors régions pour les années 2023 et 2024, en plus des indemnités de formation.
La décision inclut également l’achèvement du versement de l’indemnité complémentaire en faveur des enseignants du primaire et du collège, des cadres spécialisés, des assistants pédagogiques, des administrateurs du ministère et des administrateurs communs, ainsi que des enseignants du secondaire qualifiant n’exerçant pas de fonctions d’enseignement dans les lycées.
Les mêmes sources indiquent que plusieurs catégories du personnel éducatif expriment leur mécontentement, en particulier les promotions des trois dernières années qui attendent toujours le paiement de leurs droits depuis 2023, générant une large vague de frustration dans le secteur.
Cette évolution intervient dans un contexte de reprise du dialogue social sectoriel entre le ministère et les syndicats les plus représentatifs, après une interruption d’environ deux mois et un climat de tension marqué par des communiqués syndicaux menaçant d’escalade. Les dernières concertations ont néanmoins ouvert la voie à une détente, grâce à l’engagement du ministère à régler les dossiers en suspens et à verser les indemnités en retard dans les délais fixés.






