La ville de Dakhla a vibré, ce matin, au rythme d’un moment fort de réflexion et de patriotisme, à l’occasion de la conférence internationale organisée pour commémorer le cinquantenaire de la Marche Verte, sous le thème : « La Marche Verte… Épopée de l’unité et enjeux du développement ».
Initiée par le Conseil de la région Dakhla-Oued Eddahab, présidé par M. El Khattat Yanja, en partenariat avec le Centre Manzourat pour les Études Géopolitiques et Stratégiques et le site d’information Belpresse, cette rencontre de haut niveau a réuni un large éventail de personnalités marocaines et étrangères : diplomates, universitaires, experts et responsables institutionnels.
Dans son allocution introductive, Dr. Miloud Belcadi a souligné que cette commémoration « incarne un moment de cohésion nationale qui continue d’orienter la marche du Maroc vers le progrès et la stabilité ».
Prenant la parole, M. El Khattat Yanja a livré un discours d’ouverture empreint de solennité, rappelant que la Marche Verte demeure « l’un des épisodes les plus lumineux de l’histoire contemporaine du Royaume ». Il a salué la vision de Feu Sa Majesté Hassan II, qui a su unir le peuple marocain autour d’une cause juste, et a affirmé que « sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la Marche Verte se poursuit, non comme un souvenir, mais comme un projet de société, une dynamique de développement et un symbole de fidélité nationale ».
Les échanges ont ensuite pris une tournure académique et diplomatique. Pr. Ahmed Boutamo, Conseiller auprès du Président de la République française, a mis en avant les dimensions scientifiques et diplomatiques de la cause nationale, rappelant que la Marche Verte fut « un acte visionnaire de politique étrangère, fondé sur la légitimité et l’intelligence collective d’un peuple uni ».
Pour sa part, M. Emmanuelle Dupuy, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe, a analysé la diplomatie marocaine à la lumière de la résolution 380 du Conseil de sécurité de 1975, saluant « l’agilité diplomatique du Royaume et sa capacité à conjuguer fermeté de principe et ouverture au dialogue ». Il a qualifié le modèle marocain du Sahara de « force tranquille au service de la coopération africaine et de la paix régionale ».
Dr. Noureddine Belhaddad, spécialiste des affaires du Sahara marocain, a axé son intervention sur la régionalisation avancée et la diplomatie territoriale, soulignant que « le Sahara marocain n’est pas une périphérie, mais le cœur battant d’un Maroc équilibré et ancré dans son espace africain ». Il a plaidé pour le renforcement de la recherche et de la formation dans les régions du Sud afin d’en faire des pôles d’innovation et de gouvernance.
Les débats ont également été marqués par les interventions de Dr. Hassan Aourid, qui a rappelé les fondements historiques de la cohésion marocaine, et de Dr. Mohamed Zidouh, qui a analysé les mutations géopolitiques du Sahara marocain à l’échelle internationale.
Dr. Olivier Klein Bousquet, du CEDS de Paris, a quant à lui évoqué « les défis géostratégiques auxquels fait face le Maroc dans un contexte mondial en recomposition ».
Au fil des panels, la conférence a mis en relief la pertinence du modèle marocain de développement intégré, de la coopération Sud-Sud et du rôle croissant des régions du Sud dans la diplomatie économique du Royaume.
Dr. Mohamed Issam Laaroussi, directeur du Centre Manzourat, a insisté sur la nécessité d’impliquer la jeunesse et les institutions de recherche dans le rayonnement diplomatique territorial, tandis que Dr. Derya Türkkorkmaz a mis en avant la valeur du capital humain et du leadership féminin à Dakhla, symbole d’une gouvernance équilibrée et inclusive.
La deuxième partie des travaux a donné la parole à plusieurs universitaires marocains. Dr. Mohammed El Ghali, doyen de la Faculté de droit de Kelaa des Sraghna, a évoqué le rôle de l’éducation civique dans le développement durable, tandis que Mme Laila Dahi, vice-présidente du Conseil régional, a mis en lumière la contribution essentielle des femmes dans la construction territoriale du Sahara marocain.
Dr. Sabri Laho a pour sa part rappelé la dimension africaine de la diplomatie marocaine et la place stratégique des provinces du Sud dans la coopération continentale.
En clôture, Pr. David Brian Des Roches, de la National Defense University à Washington, a livré une intervention inspirante sur les leçons du développement territorial et de la réconciliation, comparant l’expérience marocaine à celles d’autres puissances internationales.
Dans ses mots de clôture, M. El Khattat Yanja a réaffirmé l’attachement du Conseil régional à la vision royale pour les provinces du Sud, déclarant :
« Dakhla incarne aujourd’hui la réussite du Maroc profond, tourné vers l’Afrique et ouvert sur le monde. »
À travers cette conférence internationale, Dakhla s’impose plus que jamais comme un espace de dialogue, de pensée stratégique et de rayonnement du modèle marocain.
Cinquante ans après la Marche Verte, l’esprit d’unité, de paix et de développement continue d’irriguer le Sud marocain, sous le leadership éclairé de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste.






