Le président français Emmanuel Macron a pris une décision forte en expulsant « 12 employés du réseau consulaire et diplomatique algérien en France ». Cette mesure intervient après l’annonce de l’Algérie d’expulser des membres du personnel de l’ambassade française en réponse à une décision similaire prise par Paris. Le gouvernement français a également décidé de rappeler son ambassadeur à Alger, Stéphane Romatet, pour consultations, une démarche qui témoigne de l’ampleur de la crise diplomatique entre les deux pays. Cette décision a été annoncée par l’Élysée lors d’un communiqué officiel publié mardi.
La présidence française a souligné que les autorités algériennes « portent la responsabilité de la grave détérioration des relations bilatérales », soulignant que les tensions actuelles sont directement liées aux choix faits par Alger. Le communiqué appelait l’Algérie à « faire preuve de sens des responsabilités » et à « réouvrir le dialogue », soulignant l’importance de maintenir des relations diplomatiques constructives et respectueuses des accords internationaux.
Le ministère des Affaires étrangères français a ajouté qu’il s’agissait d’une décision difficile, mais nécessaire, afin de « protéger les intérêts de la France et de ses diplomates ». Le rappel de l’ambassadeur français en Algérie représente un geste symbolique fort et un moyen de faire pression sur les autorités algériennes, avec l’espoir de parvenir à une désescalade et d’éviter de nouvelles mesures réciproques.
De son côté, une source diplomatique française a précisé que les 12 diplomates algériens expulsés étaient déjà en route pour regagner leur pays, mais sans préciser davantage les modalités de leur départ. Cette crise intervient dans un contexte déjà tendu entre les deux nations, marquées par des divergences sur des questions politiques, économiques et historiques, notamment en lien avec la mémoire coloniale et les relations économiques bilatérales.
Les experts s’attendent à ce que cette expulsion mutuelle marque un tournant dans les relations diplomatiques franco-algériennes, qui étaient déjà fragilisées par des déclarations et des mesures politiques de part et d’autre ces dernières années. Les regards seront désormais tournés vers Alger et Paris pour savoir si ces tensions aboutiront à une normalisation des relations ou si elles marqueront un durcissement prolongé de la diplomatie entre les deux pays.
En outre, cette situation souligne l’importance cruciale de la diplomatie dans la gestion des conflits internationaux, alors que la France et l’Algérie, deux pays liés par une histoire complexe, tentent de naviguer entre coopération et méfiance.